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marocagreg (Admin) [2241 msg envoyés ] Publié le:2019-07-04 22:36:56 Lu :3610 fois Rubrique :Crmef,ENS,Université 3 votes 4.33/5 Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Faculté des Lettres et des Sciences Humaines - Sais - Fès Département de Langue et de Littérature Françaises Filière «études françaises» Module : Thétre romantique (XIXe ) Professeur : Mohamed Semlali Semestre : 4 (Session de rattrapage) Durée : 2h Année universitaire : 2018-2019 (Don Carlos, seul, dans le tombeau de Charlemagne) [...] Oh! l'empire! l'empire! Que m'importe! j'y touche, et le trouve à mon gré. Quelque chose me dit : Tu l'auras! Je l'aurai. Si je l'avais!... Ô ciel! être ce qui commence! Seul, debout, au plus haut de la spirale immense! D'une foule d'états l'un sur l'autre étagés Être la clef de voûte, et voir sous soi rangés Les rois, et sur leur tête essuyer ses sandales; Voir au-dessous des rois les maisons féodales, Margraves , cardinaux, doges, ducs à fleurons; Puis évêques, abbés, chefs de clans, hauts barons; Puis clercs et soldats; puis, loin du faîte où nous sommes, Dans l'ombre, tout au fond de l'abîme, les hommes. Les hommes! c'est-à-dire une foule, une mer, Un grand bruit, pleurs et cris, parfois un rire amer, Plainte qui, réveillant la terre qui s'effare, A travers tant d'échos nous arrive fanfare! Les hommes! Des cités, des tours, un vaste essaim, De hauts clochers d'église à sonner le tocsin! (Rêvant) Base de nations portant sur leurs épaules La pyramide énorme appuyée aux deux pôles, Flots vivants, qui toujours l'étreignant de leurs plis, La balancent, branlante à leur vaste roulis, Font tout changer de place et, sur ses hautes zones, Comme des escabeaux font chanceler les trônes, Si bien que tous les rois, cessant leurs vains débats, Lèvent les yeux au ciel... Rois! regardez en bas! Ah! le peuple! océan! onde sans cesse émue, Où l'on ne jette rien sans que tout ne remue! Vague qui broie un trône et qui berce un tombeau ! Miroir où rarement un roi se voit en beau! Ah! si l'on regardait parfois dans ce flot sombre, On y verrait au fond des empires sans nombre, Grands vaisseaux naufragés, que son flux et reflux Roule, et qui le gênaient, et qu'il ne connaît plus! Gouverner tout cela! Monter, si l'on vous nomme, A ce faîte! Y monter, sachant qu'on n'est qu'un homme! Avoir l'abîme là !... Pourvu qu'en ce moment Il n'aille pas me prendre un éblouissement! Oh! d'états et de rois mouvante pyramide, Ton faîte est bien étroit! Malheur au pied timide!
Victor Hugo, Hernani, extrait de la scène 2, acte IV Consignes : 1- À quoi don Carlos compare-t-il l'empire ? Pourquoi ? (1 point) 2- Pour quelle raison le peuple est-il assimilé à un océan ? (1 point) 3- Situez le texte dans son contexte historique et dans son cotexte. (3 points) 4- Relevez les mouvements du texte. Pour chaque mouvement, formulez l'idée principale. (3 points) 5- Quelle problématique pouvez-vous proposer pour commenter ce texte ? (2 points) 6- Rédigez un paragraphe où vous développerez l'idée de départ suivante, en vous appuyant sur le texte : «Dans le drame romantique, le peuple devient un acteur politique et dramatique majeur..» (5 points) 7- Rédigez un paragraphe où vous analyserez le portrait de don Carlos et son rapport avec le pouvoir en vous appuyant exclusivement sur le texte support. (5 points) LE PERE GORIOT Vu 628 fois évaluation : la ficelle (jour de marché) Vu 871 fois évaluation : Tronc commun Vu 1073 fois Le commentaire composé Vu 844 fois Anarchie Vu 457 fois Evaluation-2Bac-Candide Vu 3102 fois Travaux encadrés Vu 2199 fois |