évaluation : la ficelle (jour de marché)


Amghar Ismail () [2 msg envoyés ]
Publié le:2024-02-11 10:19:50 Lu :1773 fois
Rubrique :Projets, lectures et évaluations  


Tronc commun scientifique

Évaluation de soutien n°2:


Support :

Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs femmes s'en venaient vers le bourg, car c'était jour de marché. Les mâles allaient, à pas tranquilles, tout le corps en avant à chaque mouvement de leurs longues jambes torses, déformées par les rudes travaux, par la pesée sur la charrue qui fait en même temps monter l'épaule gauche et dévier la taille, par le fauchage des blés qui fait écarter les genoux pour prendre un aplomb solide, par toutes les besognes lentes et pénibles de la campagne. Leur blouse bleue, empesée, brillante, comme vernie, ornée au col et aux poignets d'un petit dessin de fil blanc, gonflée autour de leur torse osseux, semblait un ballon prêt à s'envoler, d'où sortait une tête, deux bras et deux pieds.
Les uns tiraient au bout d'une corde une vache, un veau. Et leurs femmes, derrière l'animal, lui fouettaient les reins d'une branche encore garnie de feuilles, pour hâter sa marche. Elles portaient au bras de larges paniers d'où sortaient des têtes de poulets par-ci, des têtes de canards par-là. Et elles marchaient d'un pas plus court et plus vif que leurs hommes, la taille sèche, droite et drapée dans un petit châle étriqué, épinglé sur leur poitrine plate, la tête enveloppée d'un linge blanc collé sur les cheveux et surmontée d'un bonnet.
Puis un char à bancs passait, au trot saccadé d'un bidet, secouant étrangement deux hommes assis côte à côte et une femme dans le fond du véhicule, dont elle tenait le bord pour atténuer les durs cahots.
Sur la place de Goderville, c'était une foule, une cohue d'humains et de bêtes mélangés. Les cornes des bœufs, les hauts chapeaux à longs poils des paysans riches et les coiffes des paysannes émergeaient à la surface de l'assemblée. Et les voix criardes, aigues, glapissantes, formaient une clameur continue et sauvage que dominait parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d'un campagnard en gaieté, ou le long meuglement d'une vache attachée au mur d'une maison. Tout cela sentait l'étable, le lait et le fumier, le foin et la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale, particulière aux gens des champs.
I. COMPREHENSION: 10 pts
1. Complétez le tableau suivant : (0,75 pt)
Le titre de l'œuvre ….. Nom de l'auteur Le genre littéraire de l'œuvre d'où est extrait le texte …
2. Que décrit l'auteur dans ce texte ? (0,5 pt) …
3. Où se passe l'action et quand ? (1 pt) …
4. Quel est le type du texte ? (1 pt) …
5. Relevez quelques moyens utilisés pour décrire. (1 pt) …
6. Quel est le temps verbal dominant. (0,5 pt) …
7. S'agit-il d'une description valorisante ou dévalorisante? Justifiez votre réponse (1,50pt)
8. Relevez quatre mots appartenant au champ lexical de la perception auditive (1 pt)
9. Dites quels mots sont repris par les anaphores grammaticales en gras (0,75 pt)
leurs : ….… Lui : Elles ....
10. Proposez un titre au texte (1 pt) ….
11. Quelle est l'impression qui se dégage de ce portrait collectif (1 pt)
I. PRODUCTION ECRITE: (10 pts)
Sujet :
Rédigez le portrait d'une personne que vous aimez bien.
Critères de l'évaluation de la production écrite :
Le respect de la consigne .../ 3 La richesse de la langue .../ 3
La cohérence et la lisibilité .../ 2 La correction de la langue .../ 2


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