Troisième texte


Elmzouri mostafa (Autre) [146 msg envoyés ]
Publié le:2014-04-21 17:12:42 Lu :637 fois
Rubrique :Lycée et Entraide scolaire  

Ces deux jours et demi de repos passèrent très vite. Le vendredi après déjeuner, je me retrouvai à l'école, hurlant les versets coraniques et scandant les mots sur ma planchette à coups de poings.
Une mèche de cheveux ornait le côté droit de ma tête. Elle tournoyait aux quatre vents pendant que j'apprenais frénétiquement ma leçon. Mes doigts me faisaient mal à force de cogner sur ma planchette de buis. Chaque élève se livrait à ce jeu avec passion. Le maître somnolait, sa longue baguette à la main. Le bruit, les coups répétés sur les planchettes m'enivraient. J'avais chaud aux joues. Mes tempes bourdonnaient. Une tache de soleil d'un jaune anémique traînait encore sur le mur d'en face. Le maître se réveilla, distribua au hasard quelques coups de baguette et se rendormit.
La tache de soleil diminuait.
Les cris des enfants s'étaient transformés en torrent, en cataracte, en bruit de rafale.
La tache de soleil disparut.
Le maître ouvrit les yeux, billa, distingua au milieu de toutes ces voix, celle qui déformait une phrase vénérée, rectifia le mot défectueux et chercha une position confortable pour reprendre son somme. Mais il remarqua que le soleil avait disparu. Il se frotta les yeux, son visage s'éclaira et la baguette nous fit signe de nous rapprocher. Le bruit cessa brutalement. Installés tout contre l'estrade du fqih, nous chantmes la première sourate du Coran. Les plus petits comme les plus grands la connaissaient. Nous ne quittions jamais l'école le soir sans la chanter. Le vendredi nous' la faisions suivre de quelques vers de Bnou Achir consacrés au rituel des ablutions et d'une ou deux prières pour implorer la miséricorde de Dieu en faveur de nos parents et de nos maîtres morts et vivants.
Nous étions heureux quand commençaient ces litanies. Elles signifiaient la fin de nos souffrances, le retour à la maison, la course dans les ruelles humides. Enfin, le maître nous libéra un par un. Avant de partir nous nous dirigions vers l'estrade pour le saluer une dernière fois et lui baiser la main.
Chacun prit ses babouches de dessus une étagère placée à l'entrée de la salle d'école et s'en alla.
Il faisait déjà sombre quand j'arrivai à la maison.
Questions:
 1- Quels sont les indicateurs qui désignent le déroulement du temps dans ce texte.
Comment interprétez cette façon de désigner le temps ?
 2- Dans ce texte, le champ lexical du bruit est abondant, relevez en 4 termes. Quel est le rôle de cette abondance ?
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Réponse
Re
Bonjour!

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