Techniques de l'oral : maîtriser la voix | |||||||||||||||||
Chaabouche Abdelila (?) [2 msg envoyés ] Publié le:2020-02-11 21:11:03 Lu :1418 fois Rubrique :Projets, lectures et évaluations 1 vote 4/5
Fiche formateur Quand a-t-on besoin de maîtriser le volume (ou l'intensité) de sa voix ?Comme on règle le volume d'un poste de radio ou de télévision selon les circonstances, il faut pouvoir maîtriser le volume de sa voix. Questions à poser au groupe : Exemple : murmurer chuchoter converser hausser le ton crier parler bavarder clamer hurler etc.
Exemples : Murmurer parce qu'un bébé dort dans la pièce Chuchoter parce que des personnes étudient dans la même pièce ou dans la pièce voisine Crier parce qu'on se trouve sur le bord d'une route à grande circulation Hurler pour essayer de se faire entendre d'une personne qui se trouve au bout de la rue etc. Fiche formateur
«Je t'appellerai demain matin avant de partir au travail. Est-ce que tu seras chez toi vers 8 heures ?» Faire remarquer que la voix monte pour une question. «Est-ce que tu seras chez toi vers 8 heures ?» Faire trouver d'autres exemples au groupe.
«J'ai joint Solange et Charles pour leur proposer de sortir tous ensemble au cinéma.»
«Arrête ! Qu'est-ce que tu fabriques ! Tu vas tout casser !» Faire trouver d'autres exemples au groupe. Pour faire sortir de sa bouche un son très fort en volume, il faut s'entraîner selon des techniques particulières. En voici une.
Cet entraînement consiste à ne parler ni trop vite ni trop lentement et avec le débit le plus régulier possible.
Faire lire (ou répéter après mémorisation) les phrases suivantes (les barres de séparation indiquent les «groupes de souffle») :
On peut aussi faire créer des phrases par les apprenants, faire trouver les groupes de souffle et les faire lire. Entraînement Apprenants de niveau 2 ou 3 TRAVAIL SUR LE DEBIT ET LA FLUIDITE (suite) EXERCICE DESTINE AUX APPRENANTS SACHANT BIEN LIREFaire lire les groupes de phrases suivants. Les apprenants s'entraîneront à ne prononcer ni trop vite ni trop lentement et avec le débit le plus régulier possible. (Les barres de séparation indiquent les «groupes de souffle»).
Entraînement Apprenants de niveau 1 Cet entraînement consiste à ne parler ni trop vite ni trop lentement et avec le débit le plus régulier possible :
APPRENANTS DE NIVEAU 1Cet exercice s'adresse aux apprenants qui ont des difficultés à lire un texte, même simple. Le formateur demandera simplement que chacun se présente selon le modèle suivant :
Apprenants de niveau 1, 2 et 3 sachant lire couramment Imaginez que vous lisiez (ou racontiez) un conte de fée à un enfant avant qu'il s'endorme. L'enfant doit très bien comprendre ce que vous lisez. Aussi, articulez bien, lisez assez lentement et par «groupe de souffle. Lisez à tour de rôle le début du conte de Perrault intitulé «Le chat botté» (la version originale est suivie d'une version en français simplifié) : Texte en version originale :«Un meunier ne laissa pour tous biens à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son ne et son chat. Les partages furent bientôt faits, ni le notaire ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L'aîné eut le moulin, le second eut l'ne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot. «Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ; pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chat et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim.» Texte en français simplifiéUn meunier avait trois enfants. Lorsqu'il mourut, chaque enfant reçut une part du bien de la famille. Le partage fut vite fait car il n'y avait pas grand-chose à se partager. On n'appela pas le notaire car son salaire aurait croqué presque toute la maigre fortune du père. Le fils aîné eut le moulin, le second eut l'ne et le plus jeune n'eut que le chat. Il se désolait : «Mes frères, disait-il, pourront gagner honnêtement leur vie en travaillant ensemble. Mais moi, quand j'aurai mangé mon chat, je n'aurai plus qu'à mourir de faim.» Entraînement La bonne articulation d'un message parlé est indispensable à la compréhension de celui qui écoute. Cette série d'entraînements concerne les apprenants de langue maternelle française. ENTRAINEMENT N°1 Prononcez la phrase suivante en réglant le volume de la voix, le débit qui doit être régulier et en articulant le plus possible. La porte s'est refermée d'un coup à cause du courant d'air. ENTRAINEMENT N°2 Même exercice mais la phrase présente plus de difficultés en raison des sons voisins qu'elle contient. Ce chien qui s'est égaré cherche sa maison. ENTRAINEMENT N°3 Même exercice avec voisinage de voyelles. Quand il a pu dire où il était, il a vu que la rue qu'il cherchait était à deux pas. ENTRAINEMENT N°4 Même exercice avec voisinage de voyelles nasalisées. Mon voisin était déjà bien loin quand on a entendu le carillon de sa porte. ENTRAINEMENT N°5 Même exercice avec voisinage de consonnes. L'arbre est resté planté malgré les rafales furieuses de la tempête. Cette série d'entraînements concerne les apprenants de langue maternelle étrangère. Les apprenants devront répéter individuellement les phrases comportant des sons ne correspondant pas à ceux de leur langue maternelle. Apprenants de langue maternelle espagnole :Problèmes de phonétique : u / ou, v / b, s / ch.
Apprenants de langue maternelle portugaise :Problèmes de phonétique : s / ch , s consonne.
Apprenants de langue maternelle africaine :Problèmes de phonétique : u / i, s / ch / j / z
Apprenants de langue maternelle arabe (Maghreb) :Problèmes de phonétique : o / ou, é / i, b / p
Apprenants de langue maternelle asiatique (Sud Est de l'Asie)Problèmes de phonétique : t / d, la dernière syllabe féminine d'un mot.
EXERCICE POUR LES APPRENANTS SACHANT LIRE COURAMMENT Voici un dialogue entre une personne très dure d'oreille et un interlocuteur qui fait des efforts pour se faire entendre et comprendre. Les sketchs 2 et 3 sont la suite du sketch 1. Pour chaque sketch, deux apprenants prendront chacun un rôle (le mal-entendant et son interlocuteur, les deux parlant chacun assez fort). SKETCH N°1 Ferdinand, qui est le mal-entendant, et Henri, qui est son ami, se trouvent attablés à la terrasse d'un café. Henri : - Alors, Ferdinand, qu'est-ce que tu deviens ? Ferdinand : - Mon chien ? C'est un btard que j'ai trouvé la semaine dernière ! Henri : - Ah oui ? Et comment tu l'as appelé ? Ferdinand : - Pelé ?? Oh.pas tellement, le poil ça se refait. D'ailleurs, je le brosse tous les jours. Henri : - Et ton vieux tacot, il roule toujours ? Ferdinand : - Tous les jours, oui, je le brosse tous les jours. Henri : - Non, je te parle de ton tacot. ta voiture ! Ferdinand : - Ah la toiture ! Oui, j'ai dû faire de gros travaux ! La tempête avait fait tomber des tuiles. Henri : - Ça, c'est une tuile ! Ferdinand : - Une ! Tu veux dire au moins 30 qui sont tombées sur mes hortensias ! Henri : - Tu fais toujours du jardinage ? Ferdinand : - Oh ben non, à mon ge, réparer tout ça moi-même.J'ai appelé une entreprise. Ça m'a coûté les yeux de la tête ! SKETCH N°2 Fiche formateur Henri : - Et si on faisait une petite partie de cartes ? Ferdinand : - Une petite part de tarte ? Oh non, pour moi ce sera un sandwich aux rillettes. Henri : - Un sandwich rillettes et une bières s'il vous plaît ! Ferdinand : - Qu'est-ce qu'il fait chaud ici. Henri : - Oui, on ferait mieux de se mettre à l'ombre. Ferdinand : - Hein ? Henri : - Je dis qu'on serait mieux à l'ombre ! Ferdinand : - A Londres ??? Henri : - Non, à l'OMBRE. SKETCH N°3 Ferdinand : - Ah ! A l'ombre ! Oui, tiens changeons de place. Henri : - Les rillettes, c'est pour lui. Ferdinand : - Les rillettes sont pourries !!! Henri : - Tiens, voilà ton sandwich aux rillettes. Ferdinand : - Je ne mangerai pas de rillettes pas fraîches ! Henri : - Elles sont bonnes, tes rillettes. Je lui ai dit : «Les rillettes c'est pour lui.» Ferdinand : - Pour qui «pour lui». Ah non ! C'est pour moi les rillettes ! Henri : - Tiens. Tu veux une bière avec ? Ferdinand : - Un blanc sec ? Non, ce sera plutôt un verre de rouge. Henri : - Alors un verre de rouge, s'il vous plaît. Ferdinand : - Qu'est-ce que tu racontes, elles sont bonnes ces rillettes ! Henri : - Voilà ton verre de rouge. Ferdinand : - Eh bien à ta santé mon vieux ! Henri : - A la tienne Ferdinand. TRAVAIL SUR L'INTONATION L'intonation est très importante pour bien se faire comprendre quand on parle. Voici un exemple :
La voix descend sur «vé». C'est une constatation.
La voix monte sur «vé». C'est une question.
La voix reste au même niveau. C'est une exclamation suggérant la surprise ou l'encouragement. Entraînez-vous à l'intonation en exagérant, comme si vous étiez sur une scène de thétre, en lisant les phrases suivantes :
Entraînez-vous ensuite avec les différents sketchs que vous trouverez dans cette série de modules. LE PERE GORIOT Vu 346 fois évaluation : la ficelle (jour de marché) Vu 557 fois évaluation : Tronc commun Vu 668 fois Le commentaire composé Vu 583 fois Anarchie Vu 239 fois Evaluation-2Bac-Candide Vu 2672 fois Travaux encadrés Vu 2058 fois
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