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Grévistes. Vers 8 heures, nous étions à la salle des professeurs de notre lycée, en train d'attendre que 10 minutes passent pour qu'on puisse quitter le lieu de travail et rejoindre nos amis au près du portail de la délégation pour faire une manifestation. Un de nos collègues qui occupe une tche administrative, plus précisément l'intendant du lycée, nous a réclamé qu'il est gréviste quant à lui, mais il ne puisse délaisser son rôle qui consiste à gérer tout ce qui concerne la nutrition des élèves internes. C'est-à -dire que même dans sa grève, il prend au sérieux son travail, car il considère que son travail est essentiel. Ce qui n'est pas le cas pour nous. Quel paradoxe ! La nourriture du corps est devenue plus intéressante que celle de l'esprit. C'est la seule explication. En dépit de tout, nous avions pris le chemin qui mène à la délégation. Peu de grévistes dans la protestation. Excepté ceux qui ont des empêchements, la plupart considèrent la grève comme jour de repos légitimé. Ajoutons à cela les divisions syndicales qui s'avèrent incompréhensibles, ce qui rétrécit le nombre des grévistes d'autant plus, l'échec de la manifestation est incontournable. Puis, à l'intérieur, on remarque clairement qu'il y a des revendications mais pas une cause à défendre. Plus grave est encore la manière avec laquelle on projette ces revendications. On écoute des slogans vulgaires insolents, même aussi des insultes envoyées à ceux avec lesquels on est en négociation. Cela donne une image de manque de respect et de formation. Mais dans un autre niveau d'analyse, si on peut lire les interstices, il s'agit encore d'un jeu dégoutant entre l'administration et le groupement syndical, chacun d'eux tire la ficelle à sa manière et par ses propres moyens. Nous sommes les moyens des syndicats pour arriver à des fins sordides. De telle sorte, nous devenons également indignes de ce métier le plus noble sur terre. Je pense qu'on doive prendre une décision ferme. Une grève est une grève, mais nous ne sommes pas des cartes à jouer. On doit respecter la noblesse du métier que nous exerçons, sinon tous ces blabla ne serviront à rien.
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Réponse N°11 27922 re Par Samira Yassine(CS)le 2012-10-17 23:11:20
Je ne sais pas de quelle grève vous parlez, M Hammoumi, si cette grève date de cette année alors, vous au moins vous avez réagi.
Quant à la réaction de votre intendant, je partage l'avis de mon amie Nadia. J'allais dire la même chose. Mettez-vous à sa place. Que feront ces élèves qui à midi ne trouvent pas quoi manger. s'il pouvait charger quelqu'un d'autre de se chatger de la restauration pour que les élèves soient servis à l'heure comme toujours sinon ce serait un manque de responsabilité de sa part.
Bonne chance.
Réponse N°12 27923 merci de vos lectures Par hammoumi rachid(CS)le 2012-10-18 01:31:50
Chères collègues, Samira et Nadia, ce n'est nullement pour critiquer l'attitude de l'intendant que je me suis intervenu, par contre, c'est pour la glorifier. C'est un fonctionnaire qui prend son travail au sérieux et il doit le prendre au sérieux car la nutrition du corps est élémentaire pour des élèves. Ce n'est pas pour la diminuer que je l'ai introduite, mais seulement pour la comparer avec celle des professeurs.
Je reviens maintenant à l'intervention de Mme Nadia qui stipule qu'on peut organiser des séances de rattrapage pour nos élèves. Vous ne remarquez pas, chère collègue qu'on alourdit par là l'emploi chargé des élèves? croyez-vous vraiment qu'il s'agit d'une bonne méthode? Si un"cours de nutrition corporelle" ne peut être rattrapé, chère, je le pense également pour celui de la nutrition de l'esprit.
Ce que j'ai cherché par cela est loin de ce qu'on vient de traiter. j'ai voulu simplement se demander si vraiment cette forme de la grève qu'on effectue est fidèle à son objectif majeur. Si les syndicats, tous ensemble, ne sont pas en train de trahir cet objectif majeur, qui n'est autre que les droits des fonctionnaires. Eh bien! chères lectrices, je crois modestement que l'on est loin, car la quasi-totalité des professeurs considèrent la grève comme un jour de repos. Nous ne pouvons pas généraliser, je suis d'accord, mais nous devons se concerter sur une nouvelle éthique de la grève. Voilà mon mot, et merci beaucoup de vos deux interventions.
Réponse N°13 27926 Vous avez tout à fait raison. Par Samira Yassine(CS)le 2012-10-18 14:57:35
Vous avez tout à fait raison , dans tout ce que vous avez dit , cher collègue.
Alors , on est d'accord! Quant à la grève, elle a perdu son sens, on fait la grève quand les autres , les syndicats, nous demandent de la faire .
Mais pourquoi personne ne réagit face au comportement inadmissible de ce ministre qui traite la secrétaire de la maitresse du directeur. Il devrait y avoir une poursuite judiciaire.
cette semaine, on parle d'une nouvelle note concernant la demande d'une demi journée d'absence pour une raison ou une autre. Il vous faudra la demander à la délégation; et si on n'habite pas la ville de la délégation ? on aura besoin de deux demi journées, dont une pour le voyage afin de déposer la demande d'une demi journée.
Incroyable mais vrai!
Et dire qu'on cherche nos intérêtes "qu'est ce qu'ils attendent ces syndicats pour nous permettre de manifester notre colère contre ce nouveau ministre qui se croit au dessus de la loi.
Merci , M Hamoumi , pour le partage.
Réponse N°14 27933 Tout à fait d'accord Par hammoumi rachid(CS)le 2012-10-18 21:40:56
Tout le remerciement est à vous.
J'intègre tout votre questionnement, et ça renforce mon postulat du départ. Absolument d'accord! la dignité des enseignants en gégéral et des enseignantes en particulier se trouve gravement touchée par les mots de ce ministre. et si un syndicat, tout courant confondu, se croit légitime, doit être ferme là -dessus.
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