Maupassant, aux champs, extraits proposés pour l'étude de texte


mbenlahmar Mohammed (Agrégatif) [5 msg envoyés ]
Publié le:2023-01-29 14:22:43 Lu :22053 fois
Rubrique :Projets, lectures et évaluations  


GUY DE MAUPASSANT, AUX CHAMPS,

EXTRAITS PROPOSÉS POUR L'ÉTUDE DE TEXTE

Extrait 1:

Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d'une colline, proches d'une petite ville de bains. Les deux paysans besognaient dur sur la terre inféconde pour élever tous leurs petits. Chaque ménage en avait quatre. Devant les deux portes voisines, toute la marmaille grouillait du matin au soir. Les deux aînés avaient six ans et les deux cadets quinze mois environ ; les mariages et, ensuite les naissances, s'étaient produits à peu près simultanément dans l'une et l'autre maison.

Les deux mères distinguaient à peine leurs produits dans le tas ; et les deux pères confondaient tout à fait. Les huit noms dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en appeler un, les hommes souvent en criaient trois avant d'arriver au véritable.

La première des deux demeures, en venant de la station d'eaux de Rolleport, était occupée par les Tuvache, qui avaient trois filles et un garçon ; l'autre masure abritait les Vallin, qui avaient une fille et trois garçons.

Tout cela vivait péniblement de soupe, de pomme de terre et de grand air. A sept heures, le matin, puis à midi, puis à six heures, le soir, les ménagères réunissaient leurs mioches pour donner la ptée, comme des gardeurs d'oies assemblent leurs bêtes. Les enfants étaient assis, par rang d'ge, devant la table en bois, vernie par cinquante ans d'usage. Le dernier moutard avait à peine la bouche au niveau de la planche. On posait devant eux l'assiette creuse pleine de pain molli dans l'eau où avaient cuit les pommes de terre, un demi-chou et trois oignons ; et toute la lignée mangeait jusqu'à plus faim. La mère emptait elle-même le petit. Un peu de viande au pot-au-feu, le dimanche, était une fête pour tous, et le père, ce jour-là, s'attardait au repas en répétant : 'Je m'y ferais bien tous les jours'.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage dans l'Å“uvre.

2- Identifiez le genre et le type de ce passage.

3- Quel point de vue (focalisation) adopte le narrateur dans ce passage ? Justifiez.

4- Décelez tous les éléments qui constituent l'incipit dans cette nouvelle.

5- A quelle étape de la narration correspondent ces éléments relèves ?

6- Quels sont les personnages presents dans cet extrait ?

7- De quelle manière vivaient-ils ? Justifiez.

8- Quel est le champ lexical qui domine dans cet extrait ? Justifiez.

9- Quelles figures de style reconnaissez-vous dans ce passage ?

*******

Extrait 2 :

Par un après-midi du mois d'août, une légère voiture s'arrêta brusquement devant les deux chaumières, et une jeune femme, qui conduisait elle-même, dit au monsieur assis à côté d'elle : - Oh ! regarde, Henri, ce tas d'enfants ! Sont-ils jolis, comme ça, à grouiller dans la poussière.

L'homme ne répondit rien, accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et presque un reproche pour lui.

La jeune femme reprit :

- Il faut que je les embrasse ! Oh ! comme je voudrais en avoir un, celui-là, le tout petit.

Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et, l'enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales, sur ses cheveux blonds frisés et pommadés de terre, sur ses menottes qu'il agitait pour se débarrasser des caresses ennuyeuses.

Puis elle remonta dans sa voiture et partit au grand trot. Mais elle revint la semaine suivante, s'assit elle-même par terre, prit le moutard dans ses bras, le bourra de gteaux, donna des bonbons à tous les autres ; et joua avec eux comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment dans sa frêle voiture.

Elle revint encore, fit connaissance avec les parents, reparut tous les jours, les poches pleines de friandises et de sous.

Elle s'appelait Mme Henri d'Hubières.

Un matin, en arrivant, son mari descendit avec elle ; et, sans s'arrêter aux mioches, qui la connaissaient bien maintenant, elle pénétra dans la demeure des paysans.

Ils étaient là, en train de fendre du bois pour la soupe ; ils se redressèrent tout surpris, donnèrent des chaises et attendirent.

Alors la jeune femme, d'une voix entrecoupée, tremblante commença :

- Mes braves gens, je viens vous trouver parce que je voudrais bien... je voudrais bien emmener avec moi votre... votre petit garçon...

Les campagnards, stupéfaits et sans idée, ne répondirent pas.

Elle reprit haleine et continua.

- Nous n'avons pas d'enfants ; nous sommes seuls, mon mari et moi...Nous le garderions... voulez-vous ?

La paysanne commençait à comprendre. Elle demanda :

- Vous voulez nous prend'e Charlot ? Ah ben non, pour sûr.

Alors M. d'Hubières intervint :

- Ma femme s'est mal expliquée. Nous voulons l'adopter, mais il reviendra vous voir. S'il tourne bien, comme tout porte à le croire, il sera notre héritier. Si nous avions, par hasard, des enfants, il partagerait également avec eux. Mais s'il ne répondait pas à nos soins, nous lui donnerions, à sa majorité, une somme de vingt mille francs, qui sera immédiatement déposée en son nom chez un notaire. Et, comme on a aussi pensé à vous, on vous servira jusqu'à votre mort, une rente de cent francs par mois. Avez-vous bien compris ?

La fermière s'était levée, toute furieuse.

- Vous voulez que j'vous vendions Charlot ? Ah ! mais non ; c'est pas des choses qu'on d'mande à une mère çà ! Ah ! mais non ! Ce serait abomination.

L'homme ne disait rien, grave et réfléchi ; mais il approuvait sa femme d'un mouvement continu de la tête.

Mme d'Hubières, éperdue, se mit à pleurer, et, se tournant vers son mari, avec une voix pleine de sanglots, une voix d'enfant dont tous les désirs ordinaires sont satisfaits, elle balbutia :

- Ils ne veulent pas, Henri, ils ne veulent pas !

Alors ils firent une dernière tentative.

- Mais, mes amis, songez à l'avenir de votre enfant, à son bonheur, à ...

La paysanne, exaspérée, lui coupa la parole :

- C'est tout vu, c'est tout entendu, c'est tout réfléchi... Allez-vous-en, et pi, que j'vous revoie point par ici. C'est i permis d'vouloir prendre un éfant comme ça !

Alors Mme d'Hubières, en sortant, s'avisa qu'ils étaient deux tout petits, et elle demanda à travers ses larmes, avec une ténacité de femme volontaire et gtée, qui ne veut jamais attendre :

- Mais l'autre petit n'est pas à vous ?

Le père Tuvache répondit :

- Non, c'est aux voisins ; vous pouvez y aller si vous voulez.

Et il rentra dans sa maison, où retentissait la voix indignée de sa femme.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage dans l'Å“uvre.

2- A quel type de texte peut-on rattacher ce passage ? Justifiez votre réponse.

3- A quelles étapes du schéma narratif renvoie donc, ce récit ?

4- Quels sont les nouveaux personnages apparus dans cet extrait ? Justifiez par le texte.

5- Quelle est leur situation sociale et familiale ? Justifiez par le texte.

6- Que veulent-ils ? Justifiez votre réponse.

7- Quel est donc, le champ lexical qui domine dans ce passage ? Citez le texte.

8- Quelle famille choisissent-ils au début ? Justifiez.

9- Comment reagissent les fermiers a la demande des d'Hubieres ? Justifiez.

10- Quel registre de langue emploie la fermière pour répondre à Mme d'Hubieres ? Citez le texte.

11- Comment réagit alors, Mme d'Hubieres face aux refus de Mme Tuvache ? Citez le texte.

12- Quel type de discours utilisent les d'Hubières pour avoir l'enfant ? Quel est leur but ? Citez le texte.

*******

Extrait 3 :

Les Vallin étaient à table, en train de manger avec lenteur des tranches de pain qu'ils frottaient parcimonieusement avec un peu de beurre piqué au couteau, dans une assiette entre eux deux.

M. d'Hubières recommença ses propositions, mais avec plus d'insinuations, de précautions oratoires, d'astuce.

Les deux ruraux hochaient la tête en signe de refus ; mais quand ils apprirent qu'ils auraient cent francs par mois, ils se considèrent, se consultant de l'œil, très ébranlés.

Ils gardèrent longtemps le silence, torturés, hésitants. La femme enfin demanda :

- Qué qu't'en dis, l'homme ? Il prononça d'un ton sentencieux :

- J'dis qu'c'est point méprisable.

Alors Mme d'Hubières, qui tremblait d'angoisse, leur parla de l'avenir du petit, de son bonheur, et de tout l'argent qu'il pourrait leur donner plus tard.

Le paysan demanda :

- C'te rente de douze cents francs, ce s'ra promis d'vant l'notaire ?

M. d'Hubières répondit :

- Mais certainement, dès demain.

La fermière, qui méditait, reprit :

- Cent francs par mois, c'est point suffisant pour nous priver du p'tit ; ça travaillera dans quéqu'z'ans ct'éfant ; i nous faut cent vingt francs.

Mme d'Hubières trépignant d'impatience, les accorda tout de suite ; et, comme elle voulait enlever l'enfant, elle donna cent francs en cadeau pendant que son mari faisait un écrit. Le maire et un voisin, appelé aussitôt, servirent de témoins complaisants.

Et la jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un bibelot désiré d'un magasin.

Les Tuvache sur leur porte, le regardaient partir muets, sévères, regrettant peut-être leur refus.

On n'entendit plus du tout parler du petit Jean Vallin. Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire ; et ils étaient fchés avec leurs voisins parce que la mère Tuvache les agonisait d'ignominies, répétant sans cesse de porte en porte qu'il fallait être dénaturé pour vendre son enfant, que c'était une horreur, une saleté, une corromperie.

Et parfois elle prenait en ses bras son Charlot avec ostentation, lui criant, comme s'il eût compris :

- J't'ai pas vendu, mé, j't'ai pas vendu, mon p'tiot. J'vends pas m's éfants, mé. J'sieus pas riche, mais vends pas m's éfants.

Et, pendant des années et encore des années, ce fut ainsi chaque jour des allusions grossières qui étaient vociférées devant la porte, de façon à entrer dans la maison voisine. La mère Tuvache avait fini par se croire supérieure à toute la contrée parce qu'elle n'avait pas vendu Charlot. Et ceux qui parlaient d'elle disaient :

- J'sais ben que c'était engageant, c'est égal, elle s'a conduite comme une bonne mère.

On la citait ; et Charlot, qui prenait dix-huit ans, élevé dans cette idée qu'on lui répétait sans répit, se jugeait lui-même supérieur à ses camarades, parce qu'on ne l'avait pas vendu.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage dans l'Å“uvre.

2- A quel type de texte peut-on rattacher ce passage ? Justifiez votre réponse.

3- En combien de parties (mouvements) peut-on diviser le texte ? Lesquelles ? Donner un titre pour chacune.

4- Comment les Vallin accueillent-ils la demande des d'Hubieres au début ? a la fin ? Pourquoi ?

5- Comment se sont parvenus à se mettre d'accord ?

6- Quel est le champ lexical dominant dans cette négociation ? Donnez des exemples.

7- Comment se comportent les Tuvache face au comportement de leurs voisins ? Citez le texte.

8- Quels indices vous permettent de qualifier ce passage de réaliste ?

9- Comment vivaient les Vallin après le départ de leur fils ? Citez le texte.

10- a- A-t-on vraiment des informations détaillées sur la vie des Vallin après ce départ ?

b- Comment s'appelle cette technique narrative ?

11- a- Y-t-il des informations sur Jean Vallin dans sa nouvelle Vie ? Citez le texte.

b- Comment appelle -t-on cette technique narrative ?

12- Et les Tuvache, quelle était leur image devant les villageois ? Citez le texte.

*******

Extrait 4 :

Les Vallin vivotaient à leur aise, grce à la pension. La fureur inapaisable des Tuvache, restés misérables, venait de là.

Leur fils aîné partit au service. Le second mourut ; Charlot resta seul à peiner avec le vieux père pour nourrir la mère et deux autres sœurs cadettes qu'il avait.

Il prenait vingt et un ans, quand, un matin, une brillante voiture s'arrêta devant les deux chaumières. Un jeune monsieur, avec une chaîne de montre en or, descendit, donnant la main à une vieille dame en cheveux blancs. La vieille dame lui dit :

- C'est là, mon enfant, à la seconde maison.

Et il entra comme chez lui dans la masure des Vallin.

La vieille mère lavait ses tabliers ; le père, infirme, sommeillait près de l'tre. Tous deux levèrent la tête, et le jeune homme dit :

- Bonjour, papa ; bonjour maman.

Ils se dressèrent, effarés. La paysanne laissa tomber d'émoi son savon dans son eau et balbutia :

- C'est-i té, m'n éfant ? C'est-i té, m'n éfant ?

Il la prit dans ses bras et l'embrassa, en répétant : - 'Bonjour, maman'. Tandis que le vieux, tout tremblant, disait, de son ton calme qu'il ne perdait jamais : 'Te v'là-t'i revenu, Jean ?'. Comme s'il l'avait vu un mois auparavant.

Et, quand ils se furent reconnus, les parents voulurent tout de suite sortir le fieu dans le pays pour le montrer. On le conduisit chez le maire, chez l'adjoint, chez le curé, chez l'instituteur.

Charlot, debout sur le seuil de sa chaumière, le regardait passer.

Le soir, au souper il dit aux vieux :

- Faut-i qu'vous ayez été sots pour laisser prendre le p'tit aux Vallin !

Sa mère répondit obstinément :

- J'voulions point vendre not' éfant !

Le père ne disait rien.

Le fils reprit :

- C'est-i pas malheureux d'être sacrifié comme ça !

Alors le père Tuvache articula d'un ton coléreux :

- Vas-tu pas nous r'procher d' t'avoir gardé ?

Et le jeune homme, brutalement :

- Oui, j'vous le r'proche, que vous n'êtes que des niants. Des parents comme vous, ça fait l'malheur des éfants. Qu'vous mériteriez que j'vous quitte.

La bonne femme pleurait dans son assiette. Elle gémit tout en avalant des cuillerées de soupe dont elle répandait la moitié:

- Tuez-vous donc pour élever d's éfants !

Alors le gars, rudement :

- J'aimerais mieux n'être point né que d'être c'que j'suis. Quand j'ai vu l'autre, tantôt, mon sang n'a fait qu'un tour. Je m'suis dit : 'V'là c'que j'serais maintenant !'.

Il se leva.

- Tenez, j'sens bien que je ferai mieux de n'pas rester ici, parce que j'vous le reprocherais du matin au soir, et que j'vous ferais une vie d'misère. Ca, voyez-vous, j'vous l'pardonnerai jamais !

Les deux vieux se taisaient, atterrés, larmoyants.

Il reprit :

- Non, c't' idée-là, ce serait trop dur. J'aime mieux m'en aller chercher ma vie aut'part !

Il ouvrit la porte. Un bruit de voix entra. Les Vallin festoyaient avec l'enfant revenu.

Alors Charlot tapa du pied et, se tournant vers ses parents, cria :

- Manants, va !

Et il disparut dans la nuit.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage par rapport aux événements précédents :

2- A quel type de texte peut-on rattacher ce passage ? Justifiez votre réponse.

3- Quel point de vue adopte le narrateur dans ce passage ? Justifiez votre réponse.

4- En combien de parties (mouvements) peut-on diviser le texte ? Lesquelles ? Donner un titre pour chacune.

5- Comment devint la vie des Tuvache, celle des Vallin ? Citez le texte

6- Que représente le retour de Jean Vallin pour les deux familles paysannes ? Citez le texte.

7- Que constitue ce retour dans la structure narrative ? Justifiez votre réponse.

8- Que déclenche ce rebondissement ? Citez le texte.

9- Quelle est la décision finale de Charlot ? Citez le texte.

10- A quelle étape du schema narratif correspond ce départ ?

11- Est-elle une situation finale normale ? Comment s'appelle-t-elle ?

ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

GUY DE MAUPASSANT, AUX CHAMPS,

Extrait 1:

Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d'une colline, proches d'une petite ville de bains. [.] et le père, ce jour-là, s'attardait au repas en répétant : 'Je m'y ferais bien tous les jours'.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage dans l'Å“uvre.

Ce passage est un extrait de la nouvelle réaliste de Maupassant, Aux champs, publiée en

1883. Il constitue l'ouverture où le narrateur présente les personnages, leur situation sociale et leur sentiment, en plus du lieu et de l'époque des faits : c'est donc un incipit.

2- Identifiez le genre et le type de ce passage.

Genre : extrait de nouvelle réaliste.

Type : texte narratif descriptif (l'imparfait sert à la fois pour décrire et narrer : cf. support).

3- Quel point de vue (focalisation) adopte le narrateur dans ce passage ? Justifiez.

Le narrateur sait tout de ses personnages, leur sentiments, leur passé. il est donc omniscient, c'est la focalisation zéro.

4- Décelez tous les éléments qui constituent l'incipit dans cette nouvelle.

Ÿ¶Le lieu : chaumières, pied d'une colline, petite ville de bains.

Ÿ¶L'époque des faits : indéterminée mais avec l'imparfait qui renvoie à un passé lointain et achevé, en plus de certains termes (chaumières, mode de vie, nourriture.), on peut dire qu'il s'agit d'une France rurale, traditionnelle.

Ÿ¶Les personnages : deux ménages : les Tuvache : trois filles et un garçon.

Les Vallin : une fille et trois garçons.

Ÿ¶La situation sociale et sentimentale : familles paysannes pauvres mais contentes/solidaires, de leur sort. ‰ª .besognaient dur.les huit noms dansaient dans leur tête.Tout cela vivait péniblement...Un peu de viande.était une fête. ‰«

5- A quelle étape de la narration correspondent ces éléments relèves ?

Ÿ¶Ce sont des éléments qui correspondent à la situation initiale du récit.

6- Quels sont les personnages présents dans cet extrait ?

Ÿ¶Ce sont des éléments qui correspondent à la situation initiale du récit.

7- De quelle manière vivaient-ils ? Justifiez.

Ÿ¶Ils menaient une vie pénible (Cf. texte).

8- Quel est le champ lexical qui domine dans cet extrait ? Justifiez.

On a le champ lexical de la nourriture : soupe, pomme de terre, la ptée.

9- Quelles figures de style reconnaissez-vous dans ce passage ?

Ÿ¶Métaphore : Toute la marmaille grouillait.

***Hyperbole et métaphore : Les deux mères distinguaient à peine leurs produits.

***Personnification : Les huit noms dansaient.

***Enumération : Tout cela vivait péniblement de soupe, de pommes de terre et de grand air.

***Comparaison : .comme des gardeurs d'oies.

ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

GUY DE MAUPASSANT, AUX CHAMPS,

Extrait 2 :

Par un après-midi du mois d'août, une légère voiture s'arrêta brusquement devant les deux chaumières, et une jeune femme [.] Le père Tuvache répondit :

- Non, c'est aux voisins ; vous pouvez y aller si vous voulez.

Et il rentra dans sa maison, où retentissait la voix indignée de sa femme.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage dans l'œuvre. «Deux familles pauvres vivotaient.»

2- A quel type de texte peut-on rattacher ce passage ? Justifiez votre réponse.

C'est un texte à dominante narrative :

_ Les indicateurs de temps : après-midi du mois d'août . p29, la semaine suivante.p30 .

_ Le passe simple : .voiture s'arrêta. L'homme ne répondit pas. p 29

_ Le discours direct : pp 29-30.

3- A quelles étapes du schéma narratif renvoie donc, ce récit ?

Ce récit renvoie à l'élément perturbateur et aux péripéties.

4- Quels sont les nouveaux personnages apparus dans cet extrait ? Justifiez par le texte.

La famille d'Hubières. (cf. texte pp30)

5- Quelle est leur situation sociale et familiale ? Justifiez par le texte.

La famille d'Hubières. (cf. texte pp30)

6- Que veulent-ils ? Justifiez votre réponse.

Ils veulent adopter un enfant. (cf. texte pp30-31)

7- Quel est donc, le champ lexical qui domine dans ce passage ? Citez le texte.

Le champ lexical de l'enfance : tas d'enfants, le tout-petit, moutard, gamine, mioches

8- Quelle famille choisissent-ils au début ? Justifiez.

Ils se dirigent vers les Tuvache. (cf. texte pp 31-33)

9- Comment réagissent les fermiers a la demande des d'Hubières ? Justifiez.

Ils refusent catégoriquement, ils sont même, indignés. (cf. pp 31-32)

10- Quel registre de langue emploie la fermière pour répondre à Mme d'Hubières ? Citez le texte.

Elle utilise le registre familier/ argotique. (cf. pp 32-33)

11- Comment réagit alors, Mme d'Hubières face aux refus de Mme Tuvache ? Citez le texte.

Elle est étonnée et pleure. p 32.

12- Quel type de discours utilisent les d'Hubières pour avoir l'enfant ? Quel est leur but ? Citez le texte.

Les d'Hubières utilisent le discours argumentatif. Leur but est de convaincre les Tuvache :

_ Nous n'avons pas d'enfants.

_ Nous sommes seuls, mon mari et moi.

_ Nous voulons l'adopter, mais il reviendra vous voir.

_ . il sera notre héritier. Arguments. pp 31-32

_ .nous lui donnerons une somme de vingt mille francs.

_ .on vous servira jusqu'à votre mort une rente de cent francs par mois.

_ .songez à l'avenir de votre enfant, à son bonheur.

A- Demandez aux élèves de réécrire la situation initiale, le nœud et les péripéties.

Exemple :

Deux familles pauvres, les Vallin et les Tuvache vivotaient dans les champs.elles avaient huit

enfants.Malgré leur pauvreté et leur vie pénible ; elles étaient satisfaites. jusqu'au jour où

apparaissait dans leur vie la famille des d'Hubières. Cette dernière était très riche mais elle n'avait pas

D'enfants.

Sans hésiter, la famille aisée proposa aux Tuvache d'adopter un de leurs enfants, Charlot. Indignée,

Mme Tuvache refusa et chassa Les d'Hubières. Elle était très furieuse et finissait par faire pleurer Mme

D'Hubières.

B- Conclusion :

Quelles sont les valeurs humaines qu'on peut dégager de ce passage ? Justifiez.

Ÿ¶l' honnêteté, la paternité,. selon les Tuvache, rien ne peut remplacer l'amour et l'attachement à

ses enfants. Même l'argent n'a pas de place entre un père, une mère et ses enfants.

ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

GUY DE MAUPASSANT, AUX CHAMPS,

Extrait 3 :

Les Vallin étaient à table, en train de manger avec lenteur des tranches de pain qu'ils frottaient [.]

se jugeait lui-même supérieur à ses camarades, parce qu'on ne l'avait pas vendu.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage dans l'Å“uvre.

Ce passage est un extrait de la nouvelle réaliste de Guy de Maupassant, Aux Champs publiée en 1883. Après avoir été chassés par les Tuvache, les d'Hubières se dirigent vers les Vallin et obtiennent l'adoption du petit Jean.

2- A quel type de texte peut-on rattacher ce passage ? Justifiez votre réponse.

Le passage est à dominante narrative :

***fréquence du passe simple : M .d'Hubières recommença. mais quand ils apprirent. ***discours direct.

3- En combien de parties (mouvements) peut-on diviser le texte ? Lesquelles ? Donner un titre pour chacune.

§1 : De : «Les Vallin étaient à table.. A . i nous faut cent vingt francs»

Ÿ¶L'adoption accordée.

§2 : De : «Mme d'Hubières. A . corromperie

Ÿ¶Le départ de Jean Vallin.

§3 : De : «Et parfois elle prenait. A . ne l'avait pas vendu»

Ÿ¶La fierté des Tuvache.

4- Comment les Vallin accueillent-ils la demande des d'Hubieres au début ? a la fin ? Pourquoi ?

Au début, ils ont refusé la demande, mais après hésitation, ils ont fini par céder car ils ont appris que l'affaire va être conclue légalement et avec une belle somme d'argent. (Cf. passage).

5- Comment se sont parvenus à se mettre d'accord ?

Les Vallin ont négocie l'adoption de leur fils en signant des papiers avec les d'Hubières.

6- Quel est le champ lexical dominant dans cette négociation ? Donnez des exemples.

On a le champ lexical de l'argent : cent francs, l'argent, rente.

7- Comment se comportent les Tuvache face au comportement de leurs voisins ? Citez le texte.

Ils sont très fchés, indignés. et considèrent le geste de leurs voisins comme une honte. Ils les accusent d'avoir vendu leur enfant.

8- Quels indices vous permettent de qualifier ce passage de réaliste ?

Tous les événements figurent dans notre vie quotidienne : l'adoption est une réalité, la négociation, le voisinage, le fait de signer des papiers avec la présence des témoins pour conclure une affaire devant le notaire / le maire.

9- Comment vivaient les Vallin après le départ de leur fils ? Citez le texte.

Ils vivaient tranquillement sauf qu'ils étaient dérangés par les commentaires durs des Tuvache. Ils les accusaient d'avoir vendu leur enfant.

10- a- A-t-on vraiment des informations détaillées sur la vie des Vallin après ce départ ?

Non, le narrateur résume les événements en nous signalant que les Vallin partaient chaque mois chez le notaire pour toucher leur rente.

b- Comment s'appelle cette technique narrative ?

Il s'agit d'une technique narrative appelée sommaire

11- a- Y a -t-il des informations sur Jean Vallin dans sa nouvelle Vie ? Citez le texte.

Il n'y a aucune information : ‰ª On n'entendit plus parler du petit Jean Vallin. ‰«

b- Comment appelle-t-on cette technique narrative ?

Le narrateur coupe les événements, c'est ce qu'on appelle l'ellipse narrative.

12- Et les Tuvache, quelle était leur image devant les villageois ? Citez le texte.

Ils étaient fiers devant les villageois, ils se sentaient supérieurs devant tout le monde puisqu'ils n'ont pas vendu leur fils.

ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

GUY DE MAUPASSANT, AUX CHAMPS,

Extrait 4 :

Les Vallin vivotaient à leur aise, grce à la pension. La fureur inapaisable des Tuvache, restés misérables, venait de là. [.] Et il disparut dans la nuit.

QUESTIONS DE COMPREHENSION

1- Situez le passage par rapport aux événements précédents :

Ÿ¶Ce passage constitue le dernier extrait de la nouvelle réaliste de Guy de Maupassant, Aux Champs Publiée en 1882-1883.

Incapable de continuer à vivre dans les champs après avoir assisté au retour glorieux de Jean Vallin, Charlot Tuvache quitte ses parents sans regret : c'est un excipit.

2- A quel type de texte peut-on rattacher ce passage ? Justifiez votre réponse.

٦ce passage est narratif :

***temps verbaux : passé simple (tps du 1er plan), impft, (tps du second plan) .

***le discours : rendre les faits réels .

3- Quel point de vue adopte le narrateur dans ce passage ? Justifiez votre réponse.

Ÿ¶le narrateur opte pour la focalisation interne : on perçoit les informations à travers le regard des Personnages ; le narrateur est éloigné.

4- En combien de parties (mouvements) peut-on diviser le texte ? Lesquelles ? Donner un titre pour chacune.

_ Mouvements du passage :

§1 : De : «Les Vallin vivotaient.. A . chez l'instituteur» ****Une visite inattendue.

§2 : De : «Charlot debout. A . la fin» ****un départ improvisé.

5- Comment devint la vie des Tuvache, celle des Vallin ? Citez le texte

Ÿ¶Les Vallin vivaient aisément par rapport aux Tuvache.

6- Que représente le retour de Jean Vallin pour les deux familles paysannes ? Citez le texte.

Ÿ¶Pour Les Vallin, Jean faisait leur bonheur ; pour les Tuvache c'était un malheur.

7- Que constitue ce retour dans la structure narrative ? Justifiez votre réponse.

٦ce retour constitue un rebondissement dans la structure narrative : il va bouleverser la vie desdeux familles, les Vallin plongent dans le bonheur, alors que les Tuvache vont connaitre un malheur (Charlot gronde ses parent et les quitte)

8- Que déclenche ce rebondissement ? Citez le texte.

Ÿ¶Ce rebondissement déclenche des péripéties :

***La grande joie des Vallin.

***Les Vallin se vantent devant les villageois Cf. pp37-39

***Le regret et l'amertume de Charlot.

***la dispute entre Charlot et sa famille.

9- Quelle est la décision finale de Charlot ? Citez le texte.

Ÿ¶charlot décide de quitter ses parents

10- A quelle étape du schema narratif correspond ce départ ?

Ÿ¶ce départ constitue la situation finale dans le schéma narratif.

11- Est-elle une situation finale normale ? Comment s'appelle-t-elle ?

C'est une situation finale inattendue : c'est ce qu'on appelle UNE CHUTE.

IV-Traces écrites :

1- Définir les caractéristiques de cet excipit : chute, situation finale, rebondissement, texte de Clôture.

2- Schéma narratif du conte :

a- Situation initiale : Deux familles vivaient tranquillement au milieu des champs, les Vallin et les Tuvache. Elles étaient heureuses malgré leur pauvreté.

b- Nœud : l'arrivée d'un couple riche, les d'Hubières qui demandait l'adoption de l'un des fils des deux familles.

c- Péripéties : Les Tuvaches refusaient leur demande et les chassaient.

Les Vallin acceptaient et leur accordaient l'adoption de Jean contre une belle somme d'argent.

Les Tuvaches indignés, rompaient avec leurs voisin et vivaient fièrement devant les Villageois.

d- Elément de rebondissement : Le retour de Jean Vallin à l'ge de vingt et un an.

e- Péripéties : Charlot Tuvache indigné.

Charlot Tuvache grondait ses parents.

f- Situation finale/ chute : Charlot Tuvache quittait ses parents.


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