"ma gueddou fil zadouh fila"


martah amine (?) [1 msg envoyés ]
Publié le:2010-06-18 17:55:37 Lu :521 fois
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Excusez-moi chers collègues de prendre part à cette petite discussion qui me tient vraiment à cœur ! D'ailleurs j'en ai eu l'idée personnellement comme une façon de consulter d'autres avis à propos de l'examen régional de français de la région de Sous Massa Draa, mais faute de temps je n'ai pas concrétisé l'idée. C'est donc avec plaisir que je vois que le débat est lancé, grce à d'autres initiatives, bien que je remarque par la même occasion que le fléau n'est pas exclusif à notre examen !
Je vais essayer d'être direct au risque de paraître cru : lorsqu'on n'est pas sur le terrain, dans la pratique quotidienne de la classe et de ses contraintes, lorsqu'on ne remet pas en question ce qu'on fait, continuellement, de façon à l'adapter avec une réalité en mouvement, non à le figer dans une idée préconçue, on ne peut que se retrouver devant de tels examens ! Et rien qu'en parcourant cette discussion on voit bien que un regard de l'intérieur ne peut en aucun cas être un regard théorique, voire confortable, des choses. C'est vrai que les propos de notre collègue Chahid Bahaa nous laissent prévoir le pire et après une première lecture de l'examen on se dit que ce n'est pas vraiment justifié ! Mais l'analyse faite par Monsieur Idoubya Rachid montre «les monstruosités» de l'épreuve ! Cette analyse est pertinente pour une raison fondamentale : notre collègue fait l'effort de se mettre dans l'esprit d'un élève. Et c'est la le problème, ceux qui posent ce genre d'épreuves font comme si c'est eux qui passent l'examen, au mieux comme si c'est leur propre élèves qui vont le faire. Alors même que dans une région vaste comme celle de Souss par exemple, tu dois poser une épreuve où doit se retrouver les élèves d'Agadir (public et privé), d'Inzeghane, de Tiznit,.mais aussi des régions rurales de Zagora ou de Ouarzazate !!
D'autre part je suis étonné d'entendre de tels propos : «Une question mal posée ne pourrait altérer la qualité d'une épreuve» , je suis désolé M. kasbaoui, et avec tout le respect que je vous dois, mais cette vérité est selon quelle science ? Selon quelle pédagogie et quelle didactique ? Je crois même que ça contredit le sens même de l'apprentissage ! Parce que si je demande à un élève de relever un registre de langue c'est la même chose que si je lui demande de trouver un registre littéraire ? Il peut donc me répondre n'importe comment si je lui demande n'importe comment. Ou devrait-il, tout élève qu'il est, comprendre mon intention et répondre en fonction ! De plus, il et étonnant comme on peut s'aveugler sois même : on ne cesse de se lamenter sur le niveau de élèves et au final on vient leur proposer une épreuve dont les questions sont mal posées ! On a des handicapés et on leur enlève les béquilles ! on ne cherche nullement des excuses aux élèves, mais aussi il ne faut pas les accabler, car pou un grand nombre, une fois arrivés au lycée les jeux sont déjà faits pour eux et au lieu de les mettre dans des conditions favorables pour remonter leur handicape on vient le jour de l'examen et on les condamne, non par un examen difficile, pas du tout, par des questions mal posées : c'est vraiment absurde ! Une belle leçon pour ceux qui vont les suivre ! Excusez moi de dire ça, si on corrige pas les copies des élèves, on ne peut pas comprendre : pour la première fois j'ai corrigé des copies où la note de la compréhension est inférieure à celle de la production écrite. Qu'est ce que cela montre ? Tout simplement que cet élève a la capacité de comprendre le français et même de produire à l'écrit un français plus ou moins correcte, mais que des questions ma MAL POSEES l'ont induits en erreur ! D'ailleurs les réponses, même les fausses, le montrent !!
Au final qu'est on a fait ? On a hypothéqué les chances d'un élève d'obtenir sont baccalauréat ! Sachant d'avance que de part sa copie où il a eu 06 ou 08 on voit bien qu'il aurait pu avoir facilement 10/12 ou 13 ! Et le pire dans l'histoire c'est que c'est pas une évaluation en classe où on peut rectifier dans l'instant (parce que tout le monde peut se tromper et poser une mauvaise évaluation), où on peut rectifier dans notre correction des copies de nos élèves, où on peut rectifier dans la prochaine évaluation. on ne peut plus réparer ce qui a été cassé ! Même pas l'année prochaine, ces élèves ne vont pas refaire leur première année, ils vont porter sur leur dos le retard de point à la deuxième année !!
Dernière remarque, comment peut on parler de «marge de jugement» dans la correction si on veut l'égalité des chances ?! Rien que dans l'établissement où je travaille la différence entre ma correction et celle de mes collègues et de l'ordre d'au moins trois questions (sans compter la production écrite !), ce sont donc trois points qu'on peut avoir ou ne pas avoir selon le hasard d'avoir sa copie entre les mains d'un correcteur où d'un autre !! Ce n'est pas une marge, c'est un gouffre !
Pour finir je me demande comment peut-on dormir tranquillement après avoir posé de tels examens (ça me rappelle un passage du dernier jour d'un condamné, chapitre V il me semble : lorsqu'il parle de la conscience de ceux qui condamnent !) ?!! Avec cela les épreuves se transforment en des boîtes à Merveilles (on se c'est jamais ce qui va en sortir), les élèves des condamnés qui attendent l'exécution le jour de l'examen avec la certitude d'y rester, et puis les professeurs des personnages tragiques écrasés par un destin fatal qui condamne leur cours et leurs efforts à l'inanité !!
au plaisir de débattre avec vous!
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