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- Par Kamilia Bchiyar
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Délégation de Chtouka
Ait Baha
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Lycée Laarbi Lbnay-
Massa
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- -Module3: lire
un roman réaliste: Le père Goriot, Honoré de Balzac.
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-Séquence: Première
-
-Public cible:
Deuxième année du cycle secondaire qualifiant.
-
-Activité: Etude de
texte
-
-Durée: 2h
-
-support: Honoré de
Balzac, Le père Goriot, extrait: du début jusqu'à :
«…dans son coeur peut-être…»
-
-Objectifs: -Repérer
l'incipit dans le roman.
-
-
dégager les indices réalistes.
-
-
Identifier les éléments impliquant le lecteur
-
*Déroulement:
-
- Identification
du passage:
- Type:
descriptif-narratif
-
Genre: extrait d'un
roman réaliste.
-
Focalisation: zéro
-
- Mise en
situation:
- Qui parle? le
narrateur ( Balzac)
-
De qui? de Mme
Vauquer
-
A qui? au lecteur
-
Ou se situe ce passage?
au début du roman
-
Sur quoi nous
informe-t-il? le lieu, le temps, les personnages.
- Ce passage se situe au
début du roman, Balzac nous informe sur le lieu et le temps de
l'histoire, tout en interpellant le lecteur vers la fin du
passage.
-
- Axes de
lecture:
-
- La description du
cadre spatio-temporel:
- Après avoir
brièvement présenté l'espace ou se déroulera l'essentiel de
l'intrigue, d'abord à l'indéfini(une pension bourgeoise)
puis au défini (la maison Vauquer), la narrateur localise le lieu
avec précision: (…établie rue Neuve-Sainte-Geneviève
entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau). Ensuite, il
intègre une notation temporelle(1819), date qui annonce le
commencement du drame et dont la dimension historique est fort
significative( elle renvoie à l'époque de la restauration). La
focalisation zéro adoptée dans l'incipit permet de dominer le
temps et l'espace, de révéler les zones d'ombre qui
obscurcissent les coeurs et bien d'autres détails que seul le
point de vue zéro est capable de saisir: «cependant il
s'y rencontre ça et là des douleurs que l'agglomération…comme
un fruit savoureux promptement dévoré.»
-
- Intervention du
lecteur: le pacte de lecture
- La scène d'ouverture
mise en place, le narrateur s'adresse au lecteur parce que pour
lui «lire c'est peut-être créer Ã
deux».(physiologie du mariage, 1829). Il l'interpelle à la
deuxième personne du pluriel (six occurrences), il l'intègre
dans le récit comme un interlocuteur potentiel: «ainsi
ferez-vous qui tenez ce livre d'une main blanche, qui vous
enfoncez dans un moelleux fauteuil …».
-
Par ailleurs, le lecteur a
affaire à un roman qui souligne instamment le galvaudage du terme
«drame». et que le narrateur revendique cependant pour
désigner son oeuvre:»en quelque discrédit que soit
tombé le mot drame …..il est nécessaire de l'employer ici».
ce drame qui n'est «ni fiction ni roman»
scelle un pacte clair et net avec le lecteur. Il veut le faire
pleurer, l'apitoyer , sur le sort, on le devine déjà , du père
Goriot. L'argument d'autorité emprunté à Shakespeare (all is
true) authentifie d'entrée de jeu la véracité des faits, c'est
une manière de rendre l'être humain sensible aux souffrances
d'autrui à une époque ou la devise du «chacun pour soi»
domine et oriente les consciences: «mais l'oeuvre
accomplie, peut-être aura-t-on versé quelques larmes….le doute
est permis.»
-
- la Réalisme de
l'incipit implique d'une façon implicite le lecteur et lui
propose toute une réalité dans quelques pages. Pourtant Balzac
l'invite explicitement et lui suggère le chemin d'une histoire
d'où «all is true»
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