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COURS DE LANGUE FRANCAISE LES FIGURES DE STYLE LE DETOUR: LES FIGURES DE SUBSTITUTION Figure | Procédé | Effets | Exemple | Signification | La métonymie | On ne désigne pas l'être ou l'objet par son nom, on utilise le nom d'un autre qui peut être: son contenant, sa cause, son origine, son instrument ou symbole. | La métonymie permet une désignation plus expressive. Elle est fréquente dans la langue parlée. | - J'ai bu tout le verre. - Il fume des havanes. - C'est une bonne raquette. - Les lions de l'atlas. - La ville dort | - J'ai bu tout le thé dans le verre. - Il fume des cigarettes de la Havane. - C'est un bon joueur de tennis. - La sélection marocaine. - Les habitants de la ville dorment. | La synecdoque | Pour parler d'un être ou d'un objet, on en emprunte une partie ou la matière dont il est fait. | La synecdoque contribue à donner une vision fragmentée de la réalité et permet un certain impressionnisme. | - Des têtes et des bras s'agitent. - Les cuivres se déchaînent. - J'ai vu des voiles au loin. | - Des gens qui s'agitent. - Les instruments musicaux en cuivre. - J'ai vu des bateaux au loin. | L'euphémisme | A la place d'un mot, on emploie un autre qui atténue son sens. | L'euphémisme a pour effet de dissimuler une idée brutale, désagréable, etc.. | - Le quatrième ge. - Il est temps que je me repose. | - Les grands vieillards. - Il est temps que je meure. | La litote | On atténue une idée par une tournure moins directe, souvent par un verbe à la forme négative. | Par la litote, on exprime beaucoup plus qu'il n'est dit. | - Je ne te déteste point. - Tu ne dis pas la vérité. | - Je t'aime bien. - Tu mens. | La périphrase | Au lieu d'employer le mot précis, on utilise une expression pour designer un être ou un objet. | La périphrase crée un mystère pour attirer l'attention sur une qualité. | - Des ténèbres où l'on dort. - Les seins et les bras paternels. | - La mort. - La famille et le pays. | La prétérition | On fait semblant de ne pas vouloir dire quelque chose, mais on le dit quand même. | Elle influence l'attitude de l'interlocuteur, éveille son attention, ou attise sa curiosité. | - Je ne vise personne. - Je ne parlerai pas de son insolence, encore moins de sa grossièreté. | L'antiphrase | On dit le contraire de ce qu'on pense tout en faisant comprendre ce qu'on pense. | L'antiphrase provoque l'ironie. | - Il est aussi généreux que M. Grandet. | - Il est aussi avare que M. Grandet. | L'ACCUMULATION : LES FIGURES D'INSISTANCE Figure | Procédé | Effets | Exemple | L'anaphore | On répète un mot au début de plusieurs phrases, propositions ou vers. | L'anaphore rythme la phrase, insiste sur un mot, une idée ou un thème. | - Trouver des mots comme la folie. - Trouver des mots couleur de tous les jours. - Trouver des mots que personne n'oublie. | Le parallélisme | On utilise une syntaxe semblable pour deux énoncés. | Le parallélisme rythme la phrase, met en valeur une antithèse. | - J'ai assassiné un homme et je suis arrêté, j'ai fait suer un chêne et je suis enfouraillé. - Que la vie est belle! Que la nature est tendre! | La gradation | On succède des termes d'intensité croissante ou décroissante. | La gradation produit un effet de «zoom», elle peut tendre à l'hyperbole. | - J'étais demeuré à la fenêtre, immobile, perclus, paralysé. - Va, cours, vole et nous venge. | L'hyperbole | On emploie des termes trop froids, exagérés. | L'hyperbole crée une emphase. Elle est courante dans la langue familière. | - Je meurs de faim. - Ca fait des lustres que je t'attends. | - J'ai très faim. - Ca fait un temps que je t'attends. | L'énumération | Enumération d'éléments appartenant à une même catégorie. | L'énumération crée un effet de profusion et de richesse dans le contexte. | - Le tigre, le lion, la panthère et le lynx sont des carnivores - Je veux un homme fort, beau, généreux, intelligent, plein d'humour | Le pléonasme | On répète des termes superflus. Donner deux fois la même information | Le pléonasme renforce et insiste sur l'idée exprimée. | - Un géant vraiment grand. - Je monte en haut. | La répétition | Elle consiste à utiliser le même mot plus d'une fois dans la même phrase. | Ce procédé acquiert une grande force expressive. | - J'ai faim, faim, faim. - Elle avait un gros nez, un gros front, de gros yeux. | LE CHOC : LES FIGURES D'OPPOSITION Figure | Procédé | Effets | Exemple | Le chiasme | On fait se suivre deux expressions contenant les mêmes éléments syntaxiques ou lexicaux, dans la deuxième expression on intervertit leur ordre. | Le chiasme établit une vision d'opposition. | - Des cadavres dessus et dessus des fantômes. - Il regarde longtemps, longtemps cherche sans voir. - Ces murs, maudits par DIEU, par Satan profanés. - Un pour tous et tous pour un | L'oxymore | On fait coexister deux termes de sens contraire à l'intérieur du même groupe. | L'oxymore crée une nouvelle réalité. Style souvent poétique. | - Je la vois comme un soleil noir, versant tristesse et bonheur - Un mort-vivant - Il est bavard, ce muet | L'antithèse | On fait coexister deux termes de sens contraire à l'intérieur du même énoncé. | L'antithèse met en évidence un conflit qui peut être au centre de l'oeuvre. | - Paris est tout petit, c'est là sa vraie grandeur. - Leurs rires me faisaient pleurer. | LA RUPTURE : LE DEROULEMENT DE L'ENONCE EST BRISE Figure | Procédé | Effets | Exemple | L'ellipse | On met des termes qui peuvent se deviner. L'énoncé est interrompu. | L'énoncé devient plus dense car il est chargé de tout ce que le lecteur peut imaginer. | - A vingt ans, deuil et solitude. - Le professeur explique la leçon, le directeur les règles. | L'anacoluthe | On provoque un écart par rapport à la syntaxe courante. | L'énoncé est renforcé grce à l'effet de surprise. | - La barre du bourreau s'était, au premier coup, brisée comme un verre. - Sara, contrairement à ses habitudes, resta ce jour là dans sa chambre. | Le zeugma | Figure de style qui consiste, pour éviter de répéter un terme, à lui donner plusieurs compléments de nature différente. | C'est le fait de ne pas répéter un élément commun dans une phrase présentant deux membres parallèles. | - Il prépare son stylo et son intelligence. - Elle cache son bulletin et sa tristesse. | LES FIGURES D'ANALOGIE Figure | Procédé | Effets | Exemple | La comparaison et la métaphore | Elles rapprochent deux éléments en mettant en évidence un trait qui leur est commun. La métaphore est une comparaison sans outil de comparaison. | La comparaison met en évidence une ou plusieurs qualités communes entre le comparé et le comparant. | - Céline est comme une fleur éclose qui se promène dans le jardin. - Céline, la fleur éclose se promène dans le jardin. - La fleur éclose se promène dans le jardin. | La personnification | La personnification attribue à un objet ou un animale une caractéristique humaine. | L'objet ou l'animal prend une apparence humaine au niveau moral et physique. | - Sous les larges bras des marronniers. - La toux vient me saluer chaque matin. - Le vent feuillette le livre, il paraît le lire. | L'allégorie | La personnification d'une idée abstraite. Faire une allégorie, c'est décrire ou raconter quelque chose avec l'intention de signifier tout autre chose | L'image ou le texte allégoriques présentent toujours un sens immédiat cohérent, mais ils trouvent leurs sens intentionnels dans un second degré globalement symbolique. | - Ô Mort, vieux capitaine, il est temps! - Pour la première fois l'aigle baissait la tête. - Il n'y a pas de fumée sans feu. | La catachrèse | c'est l'utilisation métaphorique d'un mot pour remplacer un terme qui n'existe pas dans une langue donnée. | La catachrèse met en valeur un terme qui semble inexistant en le remplaçant par uns sens métaphorique. | - La tête d'un clou. - Les pieds de la table. - Un bras de fauteuil. |
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