Lecture (la boîte à merveilles): dar chouafa | ||||
HAJJI HAMOUDA (?) [1 msg envoyés ] Publié le:2021-11-08 17:57:26 Lu :8230 fois Rubrique :Projets, lectures et évaluations Module I : Étudier les caractéristiques d'un roman autobiographique/La Boîte à Merveilles d'Ahmed Sefrioui Activité de lecture Objectifs : - Permettre aux apprenants de déterminer le cadre spatio-temporel du début de l'histoire. - Focaliser l'attention sur les personnages en présence, en particulier la «Chouafa». - Identifier et interpréter le passage du «je» vers le «nous». - Mettre l'accent sur le vécu du «je» et ses sentiments (la solitude). Hors classe Le professeur demande aux élèves de lire l'extrait chez eux, essayer d'expliquer les mots difficiles à l'aide d'un dictionnaire, dénicher les idées-clés à l'aide de la reformulation des hypothèses de lecture. Déroulement de la séance
I- Identification du texte : - De quelle œuvre est extrait ce texte ? .... - Qui en est l'auteur ou «le narrateur» ? . - Il est né et mort en quelle année ? ... - Il s'agit de quel genre romanesque ? - Situez le texte dans son contexte par rapport à l'œuvre entière. .. II- Hypothèse(s) de lecture : 1) Reconnaître les personnages présents dans l'extrait choisi et leurs rapports. 2) Dégager les temps évoqués par le narrateur et les lieux où se passent les actions. 3) S'intéresser au sentiment de la solitude vécu par le «je». III- Axes de lecture : 1er axe : les personnages présents dans l'extrait
Le pronom «nous» réfère à l'auteur, narrateur, personnage et sa famille qui est inconnue dans ce stade de lecture. L'auteur fait un va et vient entre le point de vue du narrateur adulte et celui du narrateur enfant ce qui nous met face à un double «je» : le Je enfant et le Je adulte.
Le personnage de «la Chouafa» est désigné aussi par «voyante, elle». Elle est présentée via le mode négatif de la sorcellerie (elle est un peu sorcière d'après le récit en question). Elle est à l'origine du malaise ressenti par le narrateur via les pratiques inexplicables pour lui. 2ème axe : les lieux fréquentés Dar Chouafa est composée d'un rez-de-chaussée et deux étages et elle est présentée pour la première fois d'une manière générale. Ce lieu renvoie à un amalgame des deux thèmes : «dar» et «Chouafa», sans que la propriétaire soit véritablement la voyante (elle est la principale locataire). Le Msid ou école coranique qui se situe à deux pas de la maison (dar chouafa), à Derb Noualla. La présentation de ce lieu s'inscrit dans le cadre de vouloir présenter et préserver, par l'auteur, les points d'appui d'une «identité culturelle» purement marocaine. 3ème axe : les temps évoqués par le narrateur Nous remarquons que le narrateur fait un récit au passé dont le temps dominant est l'imparfait («nous habitions», «habitait», «elle s'offrait», «je ne comprenais», «je distinguais»). L'imparfait est employé pour décrire la scène comme une suite de situations. C'est un temps qui dure et qui se répète. Toutefois, la récurrence du présent dans les deux premiers paragraphes nous laisse imaginer que le narrateur n'est pas forcément unique, c'est ce qui s'explique par le double «je» mentionné plus haut. 4ème axe : le «je» solitaire Contrairement à de nombreux récits autobiographiques, l'incipit ne commence pas par la présentation du cercle familial. L'enfance est évoquée par le monde négatif de la solitude. Autant d'indices confirment l'hypothèse selon laquelle l'état de solitude n'est pas récent «Ma solitude ne date pas d'hier» : a- Le champ lexical de la solitude est prédominant. b- La syntaxe employée met en évidence cet état: dès 1'ouverture du texte : le «je» s'oppose à «tous» (profusion de plusieurs pluriels renvoyant aux personnes et aux objets). c- L'image de «je» solitaire se retrouve également à travers 1'enfant aux pieds nus à le recherche d'un «compagnon». Alors il fait une sorte d'auto-contemplation «je vois». Le «je» se transforme en «il» marquant ainsi le début de la dissociation entre l'auteur et le narrateur. Cet enfant est présenté donc comme quelqu'un de solitaire, de triste et de désolé. Le narrateur prend ses distances pour mieux ressusciter son passé et explorer sa mémoire. IV- Bilan : Une première page qui donne plusieurs informations sur un «je» qui est narrateur, personnage principal et auteur du texte. C'est donc une première page d'un texte autobiographique. Elle offre une de premières spécificités du genre à savoir 1'apparition de deux voix, celle relatant des faits antérieurs, déjà vécus, et celle qui les commente au moment de 1'écriture. C'est aussi une première page, qui en mettant 1'accent sur 1'image d'un «je» solitaire, incapable de comprendre le monde qui 1'entoure, ouvre des horizons d'attente : resterait-il ainsi ? Chercherait-il à créer un autre monde où il se sentirait moins seul?
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