Supports : Guy de Maupassant, Aux Champs, 1882.
I. I. Les enfants des paysans Repérez dans le texte des mots ou expressions qui désignent les enfants et les classer dans le tableau en fonction de ce qu'ils expriment : champ lexical de la filiation, de l'objet ou de l'animal et en fonction de leur registre de langue (ligne 3-83).
Comment peut-on qualifier le vocabulaire utilisé pour décrire les enfants et ce quelque soit le registre de langue utilisé ?
II. Le jargon des paysans dans « Aux champs » de Maupassant Rappel : Le registre soutenu : vocabulaire riche – structures syntaxiques très recherchées Le registre courant : vocabulaire usuel – phrases correctes mais sans effet particulier. Le registre familier : vocabulaire relâché – constructions incorrectes – argot. Transposez en langage courant les mots et expressions familières relevés dans « Aux champs » Quelle impression produit sur le lecteur l'utilisation de ce langage familier chez le lecteur ?
III. Le couple d'Hubières Repérez dans le texte des mots ou expressions qui désignent le couple et ceux qui le caractérisent (l. 20-82)
Quelle remarque peut-on faire en comparant la partie du tableau réservée à la femme d'Hubières et la partie réservée à son mari ? Comment est décrite la femme ?
En reprenant le travail effectué, répondez à la problématique. |
Réponse : Champ lexical filiation : registre courant : « tous leurs petits (l. 3), Les deux aînés (l. 5), les deux cadets (l. 5), trois filles et un garçon (l.10-11), une fille et trois garçons (l. 11), Les enfants… par rang d'âge (l. 14), toute la lignée (l. 17), aux enfants (l.26), petit garçon (l.39), d'enfants (l.40), des enfants (l.44), votre enfant (l.55) » ; registre familier : « toute la marmaille (l.4), leurs mioches (l. 13), Le dernier moutard (l. 15), aux mioches (l.34), éfant (l.58), p'tit (l.77), éfant (l.78), marmot (l.82) » Champ lexical objet : « chaque ménage en avait quatre (l.3-4), dans le tas (l. 7), les huit noms (l.8), tout cela (l. 11), ce tas d'enfants (l.22), je voudrais en avoir un, celui-là , le tout petit (l.25), prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et l'enlevant dans ses bras (l.26-27), le bourra de gâteaux (l.30), c'est aux voisins (l.63), enlever l'enfant (l.79-80), bibelot (l.82) » Champ lexical animal : tous leurs petits (l. 3), grouillait (l.4), leurs produits (l.7), donner la pâtée (l. 13), comme les gardeurs d'oies assemblent leurs bêtes (l.13-14), empâtait… le petit (l. 18), à grouiller dans la poussière (l.22), je voudrais en avoir un, celui-là , le tout petit (l.25), nous voulons l'adopter (l.43), deux tout petits (l.59), l'autre petit (l.61), du petit (l.73) Réponse : Les termes sont souvent péjoratifs quel que soit le registre auquel ils appartiennent. Ce qui prédomine ce sont les champs lexicaux de l'animalité et de l'objet : les enfants sont donc associés à des animaux ou à des objets que ce soit chez les paysans, chez les aristocrates ou du côté du narrateur. Les termes utilisés permettent de se rendre encore plus compte des difficultés liées au milieu social de la paysannerie. Les enfants sont décrits comme étant une charge pour leur famille qui doit les nourrir avant qu'ils ne deviennent un « investissement rentable » en grandissant pour le travail des champs. Il n'est presque pas fait allusion à l'affection que doivent recevoir normalement les enfants. Tout ce qui compte c'est l'argent et ce quelque soit le milieu Réponse : Voir corrigé du tableau. Réponse : L'emploi du patois (le jargon des paysans produit un effet de réalisme. Il montre le décalage entre les paysans et les d'Hubières et insiste sur le caractère peu éduqué des campagnards. On note l'importance des scènes dialoguées pour accentuer l'impression d'authenticité et faire « entendre » les façons de parler des paysans. On note ainsi le contraste avec les façons de parler des gens d'une catégorie sociale plus élevée. Réponse : Madame D'Hubières : Désignation : « une jeune femme (l.21), La jeune femme (l. 24), elle (l.26), Mme Henri d'Hubières (l. 33), la (l.34) Mme d'Hubières (l.52), Une vieille dame (l.103), La vieille dame (l.103)» Caractérisation : « qui conduisait elle-même (l.21)), Courut aux enfants (l.26), le baisa passionnément sur ses joues sales (l. 27), remonta dans sa voiture et partit au grand trot (l.29) » etc. (voir tableau) Monsieur D'Hubières : « Au monsieur (l.21), Henri (l.22), L'homme (l.23), son mari (l.32), M. d'Hubières (l.42) » Caractérisation : « Assis à côté d'elle (l.21), accoutumé à ces admirations… douleur et reproche pour lui (l.23-24), attendait patiemment dans la frêle voiture (l.31-32), intervint (l.42) » etc. (Voir tableau) Réponse : On note que l'auteur insiste sur la description de la femme et de son comportement. M. d'Hubières est effacé et n'intervient que pour céder aux caprices de sa femme et l'aider à réaliser sa volonté. Celle-ci qui est en manque d'enfant et qui souffre de la stérilité du couple est en effet présentée comme une petite fille capricieuse, une enfant gâtée à qui sa position sociale peut tout permettre même de s'acheter un enfant comme n'importe qu'elle marchandise Réponse problématique : On peut voir à travers le texte de Maupassant une critique à un triple niveau. Tout d'abord, on peut penser qu'il dénonce la forte natalité dans le milieu paysan. Pourquoi avoir autant d'enfants lorsque l'on vit dans la misère et que l'on n'arrive pas à subvenir aux besoins vitaux de sa progéniture. Ensuite il dénonce le fait de prendre les enfants pour un investissement ce qui est visible dans la transaction avec les Vallin lorsqu'ils font monter les enchères pour vendre leur fils. Enfin, Maupassant s'en prend également au pouvoir de l'argent dans la société qui permet de tout acheter, même un enfant à ses parents. Cet argent a autant de poids dans les différentes catégories sociales puisque comme on le voit dans l'argumentation des d'Hubières il n'est aucunement question d'affection pour le fils Vallin mais d'héritage et d'argent qu'il recevra. La nouvelle est donc une critique sociale : avec l'argent on achète tout. Cependant, Maupassant semble démontrer que l'amoralité n'épargne aucune classe sociale : il a des mauvais chez les pauvres (ceux qui vendent leurs enfants) et chez les riches (ceux qui se croient tout permis). | I. La désignation La désignation d'un lieu, d'une personne, d'un personnage, peut se faire au moyen de divers procédés : le nom et ses expansions, les substituts du nom. Le nom sert à désigner les êtres, les objets, les idées, les phénomènes : il peut s'agir de noms propres ou de noms communs.
II. La caractérisation La caractérisation énonce les qualités ou les propriétés d'un objet, d'une personne, d'un personnage. Elle peut contribuer à leur identification, à leur désignation. On attribue ces propriétés et qualités par divers procédés : Visage pâle. du nom complète le nom à l'intérieur du groupe nominal. Ce peut être un adjectif épithète (le Conseil régional), un complément de nom qui est un groupe nominal rattaché au nom qu'il caractérise par une préposition (Une tasse à thé : préposition à nom ; le cauchemar de Dracula) ou encore une proposition subordonnée relative. Elle est introduite par un pronom relatif qui a pour antécédent le nom caractérisé (L'amour qui nous attache aux beautés éternelles).
connecteurs temporels établissent un rapport chronologique. Ils organisent généralement le récit dont ils soulignent les étapes : le début du récit (d'abord, au début, au commencement …), les péripéties (puis, ensuite, alors…), la fin du récit (finalement, enfin, au bout du compte…). Ils permettent d'indiquer les différents aspects du temps, ancrent les événements dans le temps, situent les événements les uns par rapport aux autres. 1. On les trouve principalement dans les discours : narratif, explicatif (marquer les étapes d'une expérience…) 2. Ils ont plusieurs valeurs, plusieurs rôles : - la date et le moment : hier, la veille, au mois d'août, bientôt, tôt, tard… - la succession : d'abord, puis, ensuite, enfin, alors… - la fréquence : jamais, toujours, parfois, souvent, à chaque fois… - la durée : longtemps, depuis, durant, pendant ce temps, toute l'année… Les connecteurs spatiaux organisent généralement la description. Ils marquent le plus souvent des oppositions par rapport à un repère dans l'espace : à droite/à gauche, en haut/en bas, ici/là -bas… Ils organisent l'espace, situent les actions dans l'espace. 1. On les trouve principalement dans le discours descriptif. 2. Ils ont plusieurs rôles, plusieurs valeurs : - lieu où l'on est : ici, là … - lieu où l'on va : à Marseille, en France, vers la forêt… - lieu d'où l'on vient : de France… - lieu par où l'on passe : par la forêt… III. Les connecteurs logiques Les connecteurs logiques sont les plus nombreux. Ils marquent un rapport logique entre deux phrases ou deux propositions. Ils soulignent les étapes d'une explication (texte explicatif) ou d'un raisonnement (texte argumentatif), mais aussi parfois d'un récit.
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