Incipit 2 ou comment construire du sens...


Idoubiya Rachid (Inspecteur) [1311 msg envoyés ]
Publié le:2012-05-18 23:58:17 Lu :1607 fois
Rubrique :Lycée et Entraide scolaire  


Règle 2
Il s'agit de mobiliser des acquis antérieurs pour développer/construire d'autres!

Etude de la première phase d'une lecture méthodique: observation et identification: ( suite )


Thunder-ten-tronckh.


ll y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune homme à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu’il était le fils de la sœur de monsieur le baron, et d’un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser, parce qu’il n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l’injure du temps.

Monsieur le baron
était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande sale même était ornée d’une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l’appelaient tous Monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.
Madame la baronne
, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s’attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectueuse. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l’oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère.

Pangloss
enseignait la métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles.
« Il est démonté, disait-il, que les choses ne peuvent pas être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin, Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes : aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées et pour en faire des châteaux : aussi monseigneur a un très beau château : le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. »

Voltaire, Candide, Ch 1

1- Lectures préliminaires/lectures observation:


- L'entrée par le portrait caricaturé: ( il faut avoir déjà étudié avec ses élèves des notions autour du portrait..


- L'entrée par les faux rapports logiques: ( Les élèves doivent déjà reconnaître les liens logiques et leurs rapports...)

Nb- C'est tout! 


Remarque: Plan
.

Introduction:
La structure du texte est en rouge: Lisez de suite ce qui est en rouge dans le texte...

Développement:

1-
Les indices annonçant le portrait caricaturé en violet.

2- Les indices annonçant les faux rapports logiques en couleu
turquoise.
Conclusion:
effet de sens et visée:( Interprétations faites essentiellement par les élèves à l'aide de l'enseignant) 
Sujets similaires
Re
Beldi ou roumi?
La lettre personnelle "écrire pour se situer"
Soyez sages!
L'amitié

Voir tout Voir des sujets similaires

Moteur de recherche

Derniers articles sur le forum
Art oratoire  Vu 238 fois
Dictée à fautes (1) 12  réponses |  Vu 4126 fois


confidentialite