Hugo, le dernier jour d'un condamné, évaluation


AMAAYACH SIHAM (Prof) [14 msg envoyés ]
Publié le:2022-06-01 15:37:03 Lu :1771 fois
Rubrique :Projets, lectures et évaluations  


Contrôles : N°3 et N°4 Semestre : N° 2

Niveau : 1ère BAC Durée : 2 heures

TEXTE :

J'observais ce spectacle étrange avec une curiosité si avide, si palpitante, si attentive, que je m'étais oublié moi-même. Un profond sentiment de pitié me remuait jusqu'aux entrailles, et leurs rires me faisaient pleurer.

Tout à coup, à travers la rêverie profonde où j'étais tombé, je vis la ronde hurlante s'arrêter et se taire. Puis tous les yeux se tournèrent vers la fenêtre que j'occupais.


-Le condamné ! Le condamné ! crièrent-ils tous en me montrant du doigt ; et les explosions de joie redoublèrent.

Je restai pétrifié. J'ignore d'où ils me connaissaient et comment ils m'avaient reconnu.

-Bonjour ! Bonsoir ! me crièrent-ils avec leur ricanement atroce. Un des plus jeunes, condamné aux galères perpétuelles, face luisante et plombée, me regarda d'un air d'envie en disant :

-Il est heureux ! il sera rogné ! Adieu, camarade !

Je ne puis dire ce qui se passait en moi. J'étais leur camarade en effet. La Grève est sœur de Toulon. J'étais même placé plus bas qu'eux ; ils me faisaient honneur. Je frissonnai. Oui, leur camarade ! Et quelques jours plus tard, j'aurais pu aussi, moi, être un spectacle pour eux.

J'étais demeuré à la fenêtre, immobile, perclus, paralysé. Mais quand je vis les cinq cordons s'avancer, se ruer vers moi avec des paroles d'une infernale cordialité ; quand j'entendis le tumultueux fracas de leurs chaînes, de leurs clameurs, de leurs pas, au pied du mur, il me sembla que cette nuée de démons escaladait ma misérable cellule ; je poussai un cri, je me jetai sur la porte d'une violence à la briser ; mais pas moyen de fuir ; les verrous étaient tirés en dehors. Je heurtai, j'appelai avec rage. Puis il me sembla entendre de plus près encore les effrayantes voix des forçats. Je crus voir leurs têtes hideuses paraître déjà au bord de ma fenêtre, je poussai un second cri d'angoisse, et je tombai évanoui.


Etude de texte (10PTS)


  1. Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)

Auteur

Titre de l'Å“uvre

Genre littéraire

Siècle





  1. Situez le passage par rapport à ce qui précède dans l'œuvre. (1pt)

  2. Où se trouve le condamné? Relevez du texte deux indices qui montrent sa place. (1pt)

  3. Que veut dire l'expression : «il sera rogné» ? A quel niveau de langue appartient-elle ? (1pt)

  4. Expliquez l'expression : «La Grève est sœur de Toulon.» (1pt)

  5. Relevez du texte : a- un oxymore b- une gradation c- une antithèse. (1.5 pts)

  6. Quelle est la tonalité exprimée dans ce texte ? Justifiez votre réponse. (1pt)

  7. Relevez du texte deux mots appartenant au champ lexical de la peur. (1 pt)

  8. D'après votre lecture de l'œuvre, pourquoi les forçats considèrent ils le condamné comme un camarade ? (1pt)

  9. Le narrateur éprouve la pitié et l'angoisse envers les condamnés aux galères perpétuelles. Comment analysez-vous ce mélange de sentiment ? Justifier votre réponse en s'inspirant de la situation actuelle de notre condamné. (1pt)




Production écrite (10PTS)


Quelques personnes pensent qu'il serait efficace de prendre des mesures pour éviter la criminalité au lieu de punir les criminels. Qu'en pensez-vous ? Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous défendez votre point de vue.

Critères de correction :

Lors de la correction, les éléments suivants seront pris en considération :

Le respect de la consigne. (1 pt)

L'organisation du texte. (Majuscules, alinéas, ponctuation) (2 pts)

La cohérence des idées. (3 pts)

La correction de la langue. (Grammaire, orthographe, conjugaison) (3pts)

Propreté de la copie. (1 pt)


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