Examen régional académie souss massa dra (session2011) - langue française

S'il vous plaît une correction ??

Bonjour,

la correction est celle qui nous parviendra de façon officielle.

Salut;

Il me semble qu'il faut dire un mot concernant cet examen. Il n'est pas du tout à la hauteur de ce que nous espérons. Nous avons beau travailler pour que le dit examen soit au niveau de nos attentes. Certes, certains profs ne parviennent même pas à donner le minimum et il y a ceux qui sont hors sujets par rapport au programme, en plus d'autres se croient les meilleurs mais la réalité est autre chose. Je leur demande seulement d'y jeter un coup d'oeil et d'essayer de faire justice avec eux mêmes et avec leurs élèves qui sont enfin de compte leurs enfants. Soyez raisonnables et terre-à-terre avec les élèves. Vous connaissez bien d'où vient le mal...

1- Quel rapport y'a-t-il entre la production écrite et le texte-support, objet de l'évaluation? Autrement dit, le rapport lire/écrire est-il respecté?

2- Les questions:

6. Le narrateur évoque sa fille :

a) avec joie

b) avec indifférence

c) avec tendresse

Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la.

8. La tonalité de ce texte est :

a) comique

b) pathétique

c) tragique

Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la

9. Quel sentiment éprouvez-vous pour le narrateur dans ce passage ?

Je demande qu'on donne des réponses à ces questions. Question de se mettre un peu dans la peau des élèves! ( Avant bien sûr de voir les réponses "officielles")

je suppose que la question (6), ça ne peut être que : c- avec tendresse (même si avec douleur serait mieux) car cela lui fait mal de savoir qu'il laisse sa fille sans rien en proie à un monde impitoyable.

8- La tonalité du texte est plutôt pathétique car il s'agit d'une plainte douloureuse d'un homme qui inspire pitié. mais la dimension tragique n'est pas indissociable du pathétique.

9- la pitié

Et où est la validité dans tout cela?

ça veut dire quoi la validité ?

Avant de choisir un instrument de mesure, il est indispensable de savoir ce qu'on veut mesurer! Il s'agit là d'une règle fondamentale pour les concepteurs d'évaluation.

Or cette règle n'est pas du tout respectée dans l'évaluation sommative proposée! Les items proposés touchent seulement un aspect très restreint du programme! Or la validité d'un examen se mesure par le degré de représentativité de l'ensemble de la compétence évaluée. " Une épreuve qui n'explore qu'un champ très restreint d'un enseignement ne permet d'évaluer les compétences réelles d'un candidat! Ce qui revient à dire que l'évaluation doit être riche et variée, pour donner plus de chance dans la validation des compétences des candidats! Or, l'exemple ici montre qu'on donne des questions autour d'un même et seul objet d'apprentissage: la pitié! Question qui porte sur trois items!

On se demande où sont passés les figures de style, les types de phrases, les liens logiques et leurs valeurs, les différents discours, l'énonciation...Question oratoire...

8- "La tonalité du texte est plutôt pathétique car il s'agit d'une plainte douloureuse d'un homme qui inspire pitié. mais la dimension tragique n'est pas indissociable du pathétique."

Et si le candidat dit qu'il s'agit d'une tonalité tragique car le drame ne touche pas seulement le condamné, mais toute sa famille, comme c'est le cas pour Antigone? D'ailleurs, c'est le but de ce passage dans lequel le narrateur affirme haut et fort qu'il ne sera pas la seule victime d'une condamnation aveugle, mais aussi sa famille: "La guillotine, c'est fort cher.

Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant." Voilà le prix de la guillotine: la mort de toute une famille!

3. Pourquoi le narrateur a-t-il fait un testament ?

A qui ce testament est-il destiné ?

- Une réponse possible: le narrateur, qui sera condamné à mort, laisse une lettre où il exprime sa dernière volonté. En effet, le narrateur sait désormais qu'il va mourir!

Ce testament est adressé à la famille du condamné, mais aussi à la société. Cela le fera réfléchir à son acte: la condamnation à mort! ( Cela rappelle la double énonciation au niveau de la narration dans le Dernier Jour...)

7. Relevez dans le texte deux mots appartenant au champ lexical de la mort

" testament"/ "condamné"/ " La guillotine"/ "Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant."/ "ma mort, sans fils, sans mari, sans père"/ "trois orphelines" / " trois veuves"/

"puni"/ elle mourra du coup" / "Elle mourra aussi./ "comme morte."

4. Répondez par «Vrai» ou «faux»

a) La loi oblige le condamné à payer les frais de la guillotine. Si je dis vrai, est-ce vrai?

b) La femme du narrateur est malade physiquement et mentalement.

5. Relevez dans le texte deux arguments contre la peine de mort.

" La guillotine, c'est fort cher."/ "Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant."/ "on les déshonore, on les ruine. C'est la justice." / "Mais ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie, qui rit, qui joue, qui chante à cette heure et ne pense à rien, c'est celle-là qui me fait mal !"

Mais aussi: "Ce n'est pas que ma pauvre vieille mère m'inquiète ; elle a soixante quatre ans, elle mourra du coup. Ou si elle va quelques jours encore, pourvu que jusqu'au dernier moment elle ait un peu de cendre chaude dans sa chaufferette, elle ne dira rien.

Ma femme ne m'inquiète pas non plus ; elle est déjà d'une mauvaise santé et d'un esprit faible. Elle mourra aussi."

NB- Tout le texte est argumentatif! Il suffit au candidat de faire un relevé, même aléatoire!

6. Le narrateur évoque sa fille :

a) avec joie

b) avec indifférence

c) avec tendresse

Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la. Le narrateur n'évoque-t-il pas sa fille avec amertume et tristesse? Sachant qu'il va mourir et faire mourir?

9. Quel sentiment éprouvez-vous pour le narrateur dans ce passage ? J'éprouve de l'horreur! la tristesse! la peine! la nausée! la solidarité! de la compréhension! du soutien! de l'indifférence!

10. Pensez-vous, comme le narrateur, que la justice punit aussi bien le candamné que sa famille ? justifiez votre réponse. Non car un criminel ne doit pas être un sentimental! Oui car un criminel a une famille qui sera elle-même victime de la condamnation!

Bonsoir M. Idoubiya,

J'ai une petite remarque, après votre permission, sur vos propositions concernant la question 7

(7. Relevez dans le texte deux mots appartenant au champ lexical de la mort

" testament"/ "condamné"/ " La guillotine"/ "Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant."/ "ma mort, sans fils, sans mari, sans père"/ "trois orphelines" / " trois veuves"/

"puni"/ elle mourra du coup" / "Elle mourra aussi./ "comme morte." )

Je pense que les mots " sans fils, sans mari, sans père " ne peuvent être acceptés.Ici c'est le contexte qui leur permet d'évoquer le thème de la mort .Dans un contexte différent ," sans fils" pourrait signifier que la personne en question n'avait jamais eu de fils . On pourrait aussi comprendre à partir de " sans mari " que cette personne n'a pas eu la possibilité de se marier. Il y va de même pour "sans père ", sans être forcément mort le père a peut être abandonné l'enfant ce qui justifie son absence ...

Donc ces trois mots

,dans notre cas ,appartiennent au réseau lexical et non au champ lexical de la mort puisqu'ils évoquent ce thème à cause du contexte ou de connotation.

Cordialement.

Personnellement, je ne fais pas la différence entre champ et réseau lexical. D'après ma lecture de cette définition, je confirme mon relevé autour de la "mort" dans le texte étudié.

1. Définition

Le champ lexical est le nom donné à

A- un ensemble de mots

ou

B- d'expressions

C- de natures variées

E- qui se rapportent à

* un même thème,

* une même idée

* un même domaine.

Un champ lexical est généralement constitué :

d'un mot clé qui indique le thème exploité, des mots dérivés de ce mot et des expressions qui en découlent.

Ex. : le champ lexical de la paix comprend des termes comme apaiser, apaisement, pacifique, être en paix, etc.

* de synonymes

et

* d'antonymes du mot clé et de ses dérivés.

Ex. : Pour le champ lexical de la paix, on trouve comme synonymes les mots calme, tranquillité, sérénité

et comme

* antonymes les mots guerre, guerroyer, conflit.

* de mots ou d'expressions satellites qui sont associés au mot clé.

Ex. : Le champ lexical de la paix donne des noms (ex. : colombe, réconciliation), des groupes nominaux (ex. : le rameau d'olivier), des adjectifs (ex. : paisible, agressif) des verbes (ex. : rétablir la paix, apaiser, agresser)

ou encore

* des adverbes (ex. : paisiblement, agressivement).

2. Fonction

Un champ lexical permet de

* comprendre le sens des textes,

*assurer une cohérence thématique, ...

j'aimerais attirer l'attention de M. Idoubiya sur le fait que l'aspect qu'il a soulevé correspond à la représentativité et non à la validité.

Il est vrai que l'héritage docimologique du béhaviorisme a laissé ces aspects qui devraient encadrer l'élaboration de toute épreuve: validité, représentativité, fiabilité, faisabilité, ..., il n'en demeure pas moins que , si ces aspects sont toujours en vigueur, ils ne peuvent couvrir toutes les dimensions d'un examen qui peut s'ouvrir sur :

1. la dimension scientifique de l'épreuve, la transparence du métalangage, la lisibilité linguistique, ...

2. la dimension institutionnelle: le respect des cadres référentiels, ...

3. la dimension méthodologique: l'univocité, la clarté, la précision des items, ..

4. la dimension esthétique: présentation aérée, fluidité des questions, ...

5. la dimension docimologique: l'intérêt évaluatif des items choisis pour l'évaluation, productivité des items, ...

Cordialement