évaluations: la boite à merveilles-178-180 | ||||||||||||||
Abdel Aziznavour (?) [1 msg envoyés ] Publié le:2021-03-01 09:40:31 Lu :25613 fois Rubrique :Projets, lectures et évaluations Niveau : 1ère année du Bac Activité : Etude de texte ( Lecture et langue intégrée ) Durée : 1 heure Support : La BAM, p:178 180, de «Ma mère avait relevé la tête jusqu'à portes de l'Enfer». Objectifs : - Etudier et analyser méthodiquement un texte issu de la littérature maghrébine. - Etudier le rôle et la place du père dans une famille marocaine. - Etudier le vocabulaire se rapportant au choc émotif subit par le narrateur. Déroulement de la séance
Demandez à situer le passage. Maalem Abdeslam, le père du narrateur, annonce à Lalla Zoubida ( la mère ) la perte de son capital dans la cohue des enchères aux haïks. Il est obligé de quitter la famille pour aller travailler comme moissonneur dans les environs de Fès afin d'amasser de l'argent pour se rétablir dans son atelier.
Quel est le type du texte ? C'est un texte narratif, parce que le narrateur (Sidi Mohamed) nous relate la scène de l'annonce du départ du père pour aller travailler dans les environs de Fès. Quels sont les personnages présents ? Le narrateur-personnage (sidi Mohammed), Lalla Zoubida (la mère) et le père (M.Abdesslam). Où et quand se déroule la scène ? Chez le narrateur, à Dar Chouaffa, le soir, après le retour du père. Quel est l'évènement principal dans cet extrait ? La perte du père de son capital et l'annonce de son départ. Quel est le sentiment dominant ? La tristesse, la peur, le malheur et l'angoisse. Quelle est sa tonalité ? Dramatique, le personnage est sous l'emprise des incidents par lesquels passe la famille. Pourquoi le père va quitter la maison ? Après la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk, il va voyager pour travailler comme moissonneur dans les environs de Fès. Le père du narrateur va s'absenter de la maison pour combien de temps ? Il va s'absenter pour un mois : «Je vous laisserai seul pendant un mois». Comment Lalla Zoubida a considéré la perte de l'argent ? Relevez du texte ce qui le prouve. Comme un chtiment (malédiction) : «C'est un chtiment de Dieu qui nous accable». C'est à cause des bracelets : «Ce sont ces maudits bracelets qui ont semé le malheur dans notre maison.»
Demandez aux élèves de dégager le rôle du père au sein de la famille du narrateur. Quel trait de caractère ( moral) de Malem Abdeslam se dégage de sa conversation : a- l'indifférence ? b- l'inquiétude ? c- la responsabilité ? Justifiez votre réponse. Le trait de caractère de Malem Abdeslam : c- la responsabilité : «Je tacherai de ne rien dépenser de mon salaire, il me sera possible de remettre l'atelier en marche dès mon retour.» Quel rôle joue, en général, le père dans la maison ? Acceptez les réponses allant dans ce sens : subvenir aux besoins vitaux, représenter une protection occulte, son prestige moral donne force, équilibre... Il représente la force, la sécurité, la paix, l'assurance, la respectabilité, le soutien,... etc. Bref, l'image du père est une image positive.
Quels sont les sentiments éprouvés par le narrateur après l'annonce du départ du père ? La tristesse, le silence, la solitude, l'angoisse, la souffrance... Relevez les adjectifs qualifiant le silence (symbole de la tristesse) ressenti par le narrateur. Les adjectifs : «Un grand silence», «un silence lourd, moite, huileux, et noir comme la suie.». Comment a-t-il vécu le silence de ces parents ? Comme une : - faiblesse. Le silence équivaut à la faiblesse de la famille face au destin : la perte d'argent. Pourquoi le narrateur se sent-il abandonné ? Le narrateur se sent abandonné parce qu'il n'y avait personne pour les aider et parce que son père représente beaucoup pour lui : «Je me sentais abandonné aux portes de l'Enfer.» Relevez le champ lexical de la souffrance et de l'angoisse. Le champ lexical de la souffrance et de l'angoisse : «une plainte expira sur mes lèvres», «se remplit de peine», «le cœur qui saigne», «cri de ma chair écrasée, «...angoisse.», «...ma gorge se serra...» «personnages de cauchemar», «Une boule dure se forma dans ma poitrine», «des profondeurs d'angoisse». La tristesse du narrateur se reflète sur son cœur et sa respiration. Relevez ce qui le prouve. Ce qui le prouve dans le texte : «Mon cœur se remplit de peine. Une boule dure se forma dans ma poitrine, gênant ma respiration.»
Le rôle du père, dans une famille surtout marocaine, est primordial. La présence du père représente une protection, un prestige moral, un équilibre et une assurance pour sa famille. C'est pourquoi lors de l'annonce du père de son départ, le narrateur et sa mère sont sous un choc émotif terrible envahi par des sentiments de souffrance et d'angoisse. Fiche de lecture Activité de lecture :
Les attitudes des personnages :
IV. Synthèse : Texte extrait de «La boite à merveilles» chap IX Ma mère se réveilla à son tour, prit la table et se dirigea vers sa cuisine. Elle revint, les mains chargées du plateau et des verres pour le thé. Elle trouva mon père debout, se préparant déjà pour dormir. - Tu ne prends pas de thé ? lui demanda ma mère. - Non, et dorénavant, tu feras attention à ne pas trop gaspiller ton sucre. - Suis-je une femme qui gaspille? - Telle n'est pas ma pensée. Je veux simplement te dire qu'à partir de demain, il nous sera difficile d'avoir du sucre et du thé tous les Jours. Ma mère devint toute ple. J'ouvris grands mes yeux pour ne rien perdre de la scène. Elle posa le plateau, se redressa, regarda mon père bien en face. - Je pressens un grand malheur, dit-elle d'une voix brisée. Mon père resta silencieux, les paupières baissées. Brusquement, un claquement sonore me fit sursauter dans mon lit, me tira un gémissement de douleur. Ma mère s'était appliqué sur les joues ses deux mains avec la force du désespoir. Elle s'assit à même le sol, s'acharna sur son visage, se griffa, se tira les cheveux sans proférer une parole. Mon père se précipita pour lui retenir les mains. Ils luttèrent un bon moment. Ma mère s'écroula face contre terre. - 0 femme! Ne crains-tu plus la colère de Dieu? dit doucement mon père. Aie confiance en sa miséricorde. Dieu ne nous abandonnera pas. Ce qui nous arrive, arrive tous les jours à des milliers de musulmans. Le croyant est souvent éprouvé. J'ai perdu dans la cohue des enchères aux haïks tout notre maigre capital. J'avais mis l'argent dans un mouchoir. J'ai dû laisser le mouchoir tomber par terre, croyant le glisser dans ma sacoche. Ma mère avait relevé la tête. Elle ne disait rien. Mon père, de sa voix calme, continuait: - Pourquoi se lamenter? Nous devons louer Dieu en toutes circonstances. Enfin, ma mère sortit de son silence. - Qu'allons-nous faire? - Je vais travailler. - Combien as-tu perdu? -Tout mon fonds de roulement. Je n'ai pas même de quoi payer mon ouvrier qui n'a rien touché cette semaine. Je dois aussi un mois de loyer au propriétaire de l'atelier. Je pensais régler toutes ces dettes et acheter du coton. - Les marchands ne pourraient-ils pas te faire crédit? Tu es connu honorablement. - Jamais je ne m'abaisserai jusqu'à mendier du coton à l'un de ces voleurs. Je ne veux pas non plus du misérable salaire d'un ouvrier. Je suis un montagnard et un paysan. La saison de la moisson commence à peine, on embauche des moissonneurs. J'irai travailler aux environs de Fès. -Tu oserais m'abandonner avec un enfant malade ?
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