Contrôle : il était une fois un vieux couple heureux - souvenir de la misère


Louati Omar (Prof) [5 msg envoyés ]
Publié le:2018-03-25 19:28:35 Lu :16626 fois
Rubrique :Projets, lectures et évaluations  
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Prof : M. LOUATI Omar

Il but son thé à petites gorgées, fuma plusieurs cigarettes. Cette brusque escapade dans le passé avait rouvert certaines plaies qu'il croyait cicatrisées depuis longtemps. Il se revit errant de ville en ville à la recherche d'un travail, mais il n'y avait rien. La misère régnait partout et une grande épidémie de typhus emportait les plus faibles. Seuls les Européens étaient soignés à temps. Cette maladie sévissait surtout dans le peuple, chez les indigènes comme on les appelait alors. Il y avait des poux partout. Chez les Européens, les poux n'existaient pas. Certains esprits moqueurs disaient : «Qui n'a pas de poux n'est pas musulman...» Les Français vivaient dans la propreté tandis que les indigènes s'entassaient les uns sur les autres dans des gourbis confinés. Plusieurs années de sécheresse avaient appauvri la campagne jadis riche en céréales qu'on exportait vers l'Europe. Maintenant, les paysans se nourrissaient de racines et de tubercules, eux aussi très rares. Les morts se chiffraient par milliers : «C'est la racaille qui crève, disait-on. Bon débarras !» Les colons récupéraient ainsi des terres abandonnées. Ils foraient des puits, plantaient des orangers, semaient du blé. Ils prospéraient sur ces terres qui n'avaient vu que des cadavres. Les humbles fellahs d'autrefois se voyaient contraints de travailler au service des nouveaux maîtres pour survivre. Ceux qui avaient eu la chance d'être engagés pouvaient compter sur l'aide du maître. Ils étaient alors pris en charge, soignés, bien nourris et ils pouvaient échapper au sort tragique qui décimait les gens des noualas et autres hameaux qu'on finissait par déserter pour fuir une mort certaine. Des masses d'hommes envahissaient les villes et se retrouvaient parqués dans des bidonvilles déjà surpeuplés.

Questions de compréhension et de langue

  1. Complétez le tableau suivant :

    Titre de l'œuvre

    Nom de l'auteur

    Genre littéraire

    Date de parution

  2. Situez le passage par rapport à l'œuvre d'où il est extrait.

  3. Quel est le type de ce texte ? justifiez votre réponse.

  4. Que signifie l'expression «cette brusque escapade.depuis longtemps» ? choisissez la bonne réponse :

  • Bouchaib se souvient d'une époque malheureuse de l'histoire de son pays.

  • Bouchaib se remémore les moments difficiles de son enfance.

  • Bouchaib se rappelle les moments glorieux de l'indépendance du Maroc.

  1. Que décrit le narrateur dans ce passage ?

  2. Quel terme est employé pour désigner le peuple marocain ?

  • s'agit-il d'une appellation valorisante ou dévalorisante ?

  1. Relevez quatre mots appartenant au champ lexical de la misère.

  2. A partir de la phrase soulignée dans le texte, dites à qui les «humbles fellah» sont-ils comparés ?

  3. Quel est le registre littéraire qui s'en dégage ?

  4. Remplissez le tableau ci-dessous à partir du texte :

    Les européens

    ..

    il y avait des poux partout

    Ils foraient des puits

    Une grande épidémie emportait les plus faibles

  5. Transformez cette phrase à la voix passive :

«La sècheresse a appauvri la compagne»

  1. La colonisation est un phénomène qui a jalonné l'histoire de l'humanité. Le Maroc, à titre d'exemple, en avait beaucoup souffert.

Pensez-vous que les aspects de la colonisation sont toujours présents au sein de notre société ?

  • Exprimez votre point de vue à l'aide d'exemples concrets (4 ou 5 lignes).



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