Candide (langue : juxtaposition, coordination, subordination)


MAHFODI AHMED (?) [116 msg envoyés ]
Publié le:2013-10-12 19:04:34 Lu :7044 fois
Rubrique :grammaire/lexique/stylistique  
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Fiche de cours préparée par Ahmed MAHFODI

Module 1: Lire un conte philosophique
oeuvre: Candide ou l'optimisme
Auteur: Voltaire
Activité: Langue
Titre: Les phrases: juxtaposition, coordination, subordination
Durée: Une heure
Public visé: 2ème année du baccalauréat.

Phase pré-pédagogique:

Objectifs spécifiques: L'apprenant doit être capable:
- de distinguer une phrase verbale d'une phrase non-verbale et une phrase simple d'une phrase complexe;
- d'identifier les différentes natures de propositions (indépendante, principale et subordonnée)
- de reconnaître les liens dans les phrases complexes (la juxtaposition, la coordination, la subordination)

Support:

Il était sept heures. (1) Le réveil sonna. (2) Amine avait terriblement mal à la tête et se sentait tout endolori. (3)

Il se releva avec peine et vit son portefeuille ouvert. (4) Il fallait être vigilant parce que cet hôtel était plein d'individus suspects. (5)

Amine devint très ple; son portefeuille était vide. (6) Vide! (7) On lui avait dérobé son argent!(8)

Phase pédagogique:

Observation:

  • Demander aux apprenants de lire le texte support.

  • Les questions:

  1. À quoi reconnaissez dans ce texte le début et la fin d'une phrase?
    *Une phrase est un groupe de mots commençant par une majuscule, finissant par un point et porteur d'un sens.

  2. Pourquoi pouvez-vous appeler «phrase» le texte en rouge. Quelle est sa particularité? Comment expliquez-vous ce choix de l'auteur?
    *Ce texte en rouge commence par une majuscule et se termine par un point d'exclamation. Il est constitué d'un seul mot. L'auteur voulait mettre l'accent sur le sentiment du personnage.

  3. Quelles phrases contiennent le plus grand nombre de verbes conjugués à un mode personnel?
    *Les phrases 3, 4, 5 et 6.

  4. Une proposition est une unité de mots organisés autour d'un verbe conjugué:

  1. Combien la phrase soulignée comporte-t-elle de propositions? Par quel mot sont-elles reliées? Quelle est sa nature grammaticale?
    Deux propositions. Et: conjonction de coordination.

  2. Délimitez les propositions de la phrase en gras par un trait oblique. Laquelle vous semble ne pas pouvoir être employée seule? Que complète-t-elle?
    Il fallait être vigilant/ parce que cet hôtel était plein d'individus suspects.

La proposition: «parce cet hôtel était plein d'individus suspects». Elle complète la phrase: «Il fallait être vigilant ».

  1. Combien de propositions contient la phrase en italique? Quel signe de ponctuation les unit?
    Deux propositions. Le point virgule (;).

Conceptualisation:

  • Quelle phrase du texte appelleriez-vous «phrase non verbale»? Quelle définition en donneriez-vous? Qu'est-ce qu'une phrase verbale?

  • Parmi les phrases verbales du texte, lesquelles sont constituées d'une seule proposition? À votre avis, qu'est-ce qu'une phrase simple? U ne phrase complexe?

  • Que signifie: relier deux propositions d'une même phrase par juxtaposition/ par coordination/ par subordination?

  • Une phrase verbale est une phrase construite autour d'un verbe conjugué:
    Le réveil sonna.

  • Il existe des phrases, souvent organisées autour:
    - d'un nom: Quelle surprise!
    - d'un adjectif: Vide!
    - d'un infinitif: Travailler, toujours travailler.

  • Une phrase simple ne contient qu'une seule proposition:
    On lui avait dérobé son argent!

  • Une phrase complexe comprend plusieurs propositions qui peuvent être reliées par:
    * coordination: les propositions sont alors reliées par une conjonction de coordination: mais, ou, et, donc, or, ni, car/ ou un adverbe: cependant, puis, alors, pourtant.
    Amine avait terriblement mal à la tête et se sentait tout endolori.
    * juxtaposition: les propositions sont alors reliées par un signe de ponctuation: deux (:), point virgule (;) ou virgule (,).
    Amine devint très ple; son portefeuille était vide.
    * subordination: la proposition subordonnée est introduite par un mot subordonnant: comme, si, quand, que, parce que, qui.
    Il fallait être vigilant parce que cet hôtel était plein d'individus suspects.

Appropriation:

Identifier les phrases verbales et non verbales:

  1. Classez les phrases suivantes selon qu'elles sont verbales ou non verbales.

a. Attention!
b. Il n'est jamais venu à ce rendez-vous.
c. Quel horrible pull!
d. Venez vite!
e. À bientôt!
f. Silence.
g. Au secours!

Identifier les phrases complexes

  1. Ne relevez que les phrases complexes. Séparez les propositions par des barres obliques. (/)

a- On peut lui confier des secrets, elle ne les répète jamais. b- Par crainte de pollution, un périmètre de protection a été imposé autour des sources du village. c- On dit parfois que les relations entre médecins et malades ne sont pas excellentes; elles dépendent beaucoup d'une confiance réciproque. d- Le détective se recula, se dissimula derrière un arbre, épia tous les gestes du suspect. e- Les personnes qui préparent les parfums doivent bien sûr être douées d'un excellent odorat.

Identifier juxtaposition et coordination

  1. Les propositions en italique sont-elles juxtaposées ou coordonnées, ou les deux à la fois? Justifiez votre réponse.

a- Elle ne sait pas si elle va s'inscrire dans un club de foot, elle hésite encore. b- La généalogie est une science passionnante car elle nous permet de connaître l'histoire de notre famille. c- Le cheval accélère son galop, dépasse ses adversaires, se donne à fond et franchit vainqueur la ligne d'arrivée. d- La police scientifique avait accompli un bon travail; les empreintes relevées permirent de remonter jusqu'au coupable. e- Le candidat se gratte la tête, se concentre intensément, et soudain jaillit la réponse juste.

Identifier les liens de subordination

  1. a- Relevez les propositions subordonnées. Soulignez le mot subordonnant.
    b- Précisez la nature des propositions subordonnées: relatives ou conjonctives.

Denise et ses jeunes frères, orphelins, sont partis de Valognes et arrivent sans prévenir chez leur oncle à Paris.

Tous trois pourtant se troublaient, saisis de timidité. Lorsque leur père était mort, emporté par la même fièvre qui avait pris leur mère, un mois auparavant, l'oncle Baudu, dans l'émotion de ce double deuil, avait bien écrit à sa nièce qu'il y aurait toujours chez lui une place pour elle, le jour où elle voudrait tenter la fortune à Paris; mais cette lettre remontait déjà à près d'une année, et une jeune fille se repentait maintenant d'avoir quitté ainsi Valognes, en un coup de tête, sans avertir son oncle. Celui-ci ne les reconnaissait point, n'ayant plus remis les pieds là-bas, depuis qu'il en était parti tout jeune, pour entrer comme petit commis chez le drapier Hauchecorne, dont il avait fini par épouser la fille.

Émile ZOLA, Au bonheur des dames, 1883

Phase post-pédagogique:

Identifier les liens dans les phrases complexes:

Exercice à faire hors classe:

a- Séparez les propositions par des barres obliques et numérotez-les.

b- Indiquez pour chaque proposition son lien: juxtaposition, coordination, subordination.

c- Il y a parfois deux liens qui se cumulent: dans quelles phrases, entre quelles propositions?

  1. Regarde cet ordinateur: est-ce qu'il te plaît?

  2. Ils se rencontrèrent, ils ne se quittèrent plus, un mois plus tard ils étaient mariés.

  3. La pluie surprit les randonnées en pleine campagne mais ils avaient prévu des vêtements adaptés et des boissons chaudes.

  4. Notre équipe marqua un but au moment où elle s'y attendait le moins.

  5. Comme nous partirons très tôt et que le trajet sera très long, nous emporterons quelques boissons et quelques pains au chocolat.

  6. Ce paquet ne me gêne pas parce qu'il est gros, mais parce qu'il est lourd.

Réponses:

  1. Phrases verbales

    Phrases non verbales

    a- c- e- f- g

    b- d-

  2. On peut lui confier des secrets,/elle ne les répète jamais. b- La phrase n'est pas complexe. c- On dit parfois / que les relations entre médecins et malades ne sont pas excellentes; / elles dépendent beaucoup d'une confiance réciproque. d- Le détective se recula, / se dissimula derrière un arbre, / épia tous les gestes du suspect. e- Les personnes / qui préparent les parfums / doivent bien sûr être douées d'un excellent odorat.

  3. a- elle hésite encore: proposition juxtaposée à la précédente. b- car elle nous permet de connaître l'histoire de notre famille: proposition coordonnée à la précédente. c- dépasse ses adversaires: proposition juxtaposée à la précédente et à la suivante. d- les empreintes relevées permirent de remonter jusqu'au coupable: proposition juxtaposée à la précédente. e- et soudain jaillit la réponse juste: proposition juxtaposée et coordonnée à la précédente.

  4. lorsque leur père était mort: proposition subordonnée conjonctive./ qui avait pris leur mère: proposition subordonnée relative. / qu'il aurait toujours chez lui une place pour elle: proposition subordonnée conjonctive. / où elle voudrait tenter la fortune à Paris: proposition subordonnée relative. / depuis qu'il en était parti tout jeune: proposition subordonnée conjonctive. / dont il avait fini par épouser la fille: proposition subordonnée relative.


Correction de l'exercice à faire hors classe:

a-b:

1. Regarde cet ordinateur/ (1): est-ce qu'il te plaît? (2)

La proposition (2) est juxtaposée à la proposition (1) (grce à un signe de ponctuation, les deux points).

2. Ils se rencontrèrent/(1), ils ne se quittèrent plus/(2), un mois plus tard ils étaient mariés(3).

La proposition (2) est juxtaposée à la proposition (1) (par un signe de ponctuation: une virgule).

3. La pluie surprit les randonnées en pleine campagne/ (1) mais ils avaient prévu des vêtements adaptés et des boissons chaudes. (2)

La proposition (2) est coordonnée à la proposition (1) grce à une conjonction de coordination (mais).

4. Notre équipe marqua un but/(1) au moment où elle s'y attendait le moins. (2)

La proposition (2) est subordonnée à la proposition (1) (qui est la proposition principale) grce à la conjonction de subordination au moment où.

5. Comme nous partirons très tôt/ (1) et que le trajet sera très long/ (2), nous emporterons quelques boissons et quelques pains au chocolat. (3)

La proposition (1) est subordonnée à la proposition (3) (qui est la proposition principale) grce à la conjonction de subordination comme. La proposition (2) est également subordonnée à la proposition (3) grce à la conjonction que remplaçant la conjonction comme. De plus cette proposition (2) est coordonnée à la proposition (1) grce à la conjonction de coordination et.

6. Ce paquet ne me gêne pas (1) parce qu'il est gros (2), mais parce qu'il est lourd.(3)

La proposition (2) est subordonnée à la proposition (1) (qui est la proposition principale) grce à la conjonction de subordination parce que. La proposition (3) est également subordonnée à la proposition (1) grce à la conjonction de subordination parce que. De plus la proposition (3) est coordonnée à la proposition (2) grce à la conjonction de coordination mais.

c- Dans les phrases 5 et 6, il y a deux liens qui se cumulent. Dans la phrase 5, la proposition (2) est à la fois subordonnée à la proposition (3) et coordonnée à la proposition (1); ainsi trouve-t-on deux conjonctions qui se suivent: et que. Dans la phrase 6, la proposition (3) est à la fois subordonnée à la proposition (1) et coordonnée à la proposition (2); ainsi trouve-t-on deux conjonctions qui se suivent: mais parce que.



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