Analyse complete de " la boite a erveilles | ||||
TAMSOURI AHMED (Prof) [6 msg envoyés ] Publié le:2022-11-29 23:06:34 Lu :2946 fois Rubrique :Lycée et Entraide scolaire La boite à merveilles de ahmed Sefrioui est un roman autobiographique qui s'inscrit dans le cadre de la littérature maghrébine d'expression française , publié en 1954 . Le roman raconte l'histoire d'une famille populaire à l'ancien Medina de Fès à travers le regard d'un enfant de six ans si plongé dans l'univers du merveilleux et du fantastique à la recherche de l'intimité et de la liberté dont il manque à force de vivre incarcéré dans de nombreux espaces clos qui lui inspirent plus d'angoisse et de souffrances intérieures. Le récit s'ouvre sur une expression beaucoup plus révélative de ce qui est le sens de l'œuvre " le soir, quand tous dorment, moi ,je ne dors pas. Je songe à ma solitude qui ne date pas d'hier" qui permet au lecteur à la fois de saisir la situation psychique du narrateur(l'enfant sidi Mohamed) et aussi de constater que cette histoire à la première personne(focalisation interne) consiste à mettre l'accent sur la vie individuelle et collective du peuple marocain à l'époque de la colonisation . Tout en procédant à la présentation des personnages, sidi Mohamed dresse une suite de tableaux fantastiques tant reliés à l'espace "Dar Chouafa" qu'aux personnages qui fleurissent l'ambiance ,mais cette fantasmagorie irrésistible est rapidement métamorphosé en un univers féérique si compromettant pour le petit enfant dans la mesure ou il représente un univers plus aspiré pour le petit enfant pris entre une mère superstitieuse, un père toujours absent et un espace clos qui manque d'intimité et de liberté "fenêtres qui font vis-à -vis , toilette commune...".Dans sa quête au bonheur , à la réjouissance...le narrateur n'a trouvé qu'une seule piste; celle du moineau , mais rapidement elle se transforme en cauchemar tant que ce moineau ne vient pas même si sidi Mohamed ne veut rien que en faire un ami auquel il s'adresse en l'absence d'un auditoire actif qui peut partager les sentiments et les émotions du narrateur sauf sa boite à jouets qui contient des objets hétéroclites formant souvent un issu de divertissement pour un Moi angoissé malgré son jeune ge. Ni les journées du Msid ni celles du bain maure ou encore les visites des marabouts ont inspiré la joie et le bonheur au narrateur sauf celle de Achoura qui fut pour ce dernier un moment de festivité inédite, une occasion d'explorer le monde de l'ancien Medina dans sa diversité religieuse, culturelle ... une occasion qui n'a pas ,elle aussi, duré longtemps cédant place au silence habituel dont sidi Mohamed parlait en disant "La nuit, la maison retomba dans le silence" . Un silence qui règnera au moment ou Maalem Abdessalam perd son capital suite à une querelle au souk des bijoux en se retrouvant obligé de quitter sa maison, ses siens pour aller travailler aux alentours de Fès afin de restituer sa situation matérielle .Un silence ou se mêlent tous les sentiments et les émotions " orphelinat, solitude , inquiétude, manque de protection...".Un silence ou la souffrance individuelle est devenue une souffrance collective à travers laquelle sidi Mohamed souligne la valeur du père dans une famille marocaine à l'époque coloniale. Dans l'attente du retour de son père, ce personnage solitaire( sidi Mohamed) se livre à son univers de rêve , tantôt en revenant en arrière pour faire revivre les souvenirs enfantins tantôt en se plongeant dans l'avenir en attendant de devenir adulte pour entrer dans ce monde si hostile qui n'accepte pas les enfants sous prétexte qu'ils n'ont pas une clairvoyance qui leurs permettra de faire part d'une telle ou telle discussion ou débat .Sidi Mohamed n'a que les objets de sa boite à merveilles et Abdellah l'épicier qui lui permettent de soulager sa souffrance et d'apaiser ses angoisses qui touchent parfois les limites de la mélancolie que seul la compassion du lecteur peut rafraichir "moi aussi j'ai des amis ils sauraient partager ma joie". C'est la même expression qui clôture l'œuvre et coïncide avec le retour du père , le retour de la joie au foyer familiale , une joie majestueusement célébrée par les voisins et les voisines comme symbole de solidarité réciproque entre les membres du peuple marocain , une joie permettant au narrateur de raconter à son père les évènements qui ont meublés la vie de la famille en son absence tout en rappelant au lecteur les difficultés de l'écritures autobiographique comme étant une écriture basée sur la mémoire et qui mis en question l'objectivité de l'autobiographie et de l'acte autobiographique lui même . A travers ce récit autobiographique , Ahmed Sefrioui nous présente une analogie remarquable entre les valeurs de la société marocaine des années vingt du siècle précèdent et celles de nos jours , une époque reconnue par la solidarité, l'altruisme , la complicité .tout en se permettant de présenter les objectifs de l'écriture autobiographique à savoir: Lutter contre l'oubli témoigner d'une époque partager les sentiments et les émotions avec le lecteur LE PERE GORIOT Vu 239 fois évaluation : la ficelle (jour de marché) Vu 456 fois évaluation : Tronc commun Vu 492 fois Le commentaire composé Vu 504 fois Anarchie Vu 216 fois Evaluation-2Bac-Candide Vu 2580 fois Travaux encadrés Vu 1987 fois
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