ELMADHIADIL lycée M.ZOUHEIRContrôlefinalCondamnéà mort !Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée,toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujourscourbé sous son poids !Autrefois, car il me semble qu'il y aplutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme unautre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée.Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s'amusaità me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sansfin, brodant d'inépuisables arabesques cette rude et mince étoffede la vie. C'étaient des jeunes filles, splendides chapes d'évêque,des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière,et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuitsous les larges bras des marronniers. C'était toujours fête dansmon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j'étaislibre. Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans uncachot, mon esprit est (Suite...)