Proposition d'approche de texte: | ||
Jaafari Ahmed (Prof) [931 msg envoyés ] Publié le:2012-10-13 16:52:20 Lu :10869 fois Rubrique :Discussion générale 2 vote 4/5 Proposition d'approche de textes (à discuter) Niveau : tronc commun Durée : 2 heures. Activité : lecture Support : extrait de Maupassant, manuel TC : page, 18 Compétence : reconnaître les caractéristiques d'un texte narratif au passé Capacité : reconnaître les caractéristiques d'une séquence narrative Texte support : (on ne lit pas le texte, au début) Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux falbalas(1), de ces personnes qui parlent(2) avec des cuirs(3), prennent( 2)en public des airs grandioses. Elle avait pour servante une brave campagnarde toute simple, nommée Rose. Les deux femmes habitaient une petite maison à volets verts, le long d'une route, en Normandie, au centre du pays de Caux. Comme elles possédaient, devant l'habitation, un étroit jardin, elles cultivaient quelques légumes. Or une nuit, on leur vola une douzaine d'oignons. Dès que Rose s'aperçut du larcin, elle courut prévenir Madame, qui descendit en jupe de laine. Ce fut une désolation et une terreur.[ On avait volé, volé Mme Lefèvre ! Donc, on volait dans le pays, puis on pouvait revenir.] Le bruit du vol se répandit. Les voisins arrivèrent, constatèrent, discutèrent à leur tour ; et les deux femmes expliquaient à chaque nouveau venu leurs observations et leurs idées. Un fermier d'à côté leur offrit ce conseil : «Vous devriez avoir un chien.» [C'était vrai, cela ; elles devraient avoir un chien, quand ce ne serait que pour donner l'éveil. Pas un gros chien, Seigneur ! Que feraient-elles d'un gros chien ! Il les ruinerait en nourriture. Mais, un petit chien (en Normandie, on prononce quin), un petit freluquet de quin, qui jappe(4).] Rose qui aimait les bêtes, apporta ses raisons et les défendit avec astuce. Donc il fut décidé qu'on aurait un chien, un tout petit chien. Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse, 1883 I. Identification du texte: P 18 1- Regardez le texte pour repérer des indices de sens : a-Qui en est l'auteur ? D'où il est tiré ? =Guy de Maupassant. Contes de la Bécasse. b-Que veut dire un conte ? = une histoire c- Que représente l'image ?= deux femmes d-D'après leurs habits où peuvent-elles habiter ? =à la campagne e- Que sont-elles en train de regarder ? Et qui peut avoir fait cela ?= des plantes détruites, pots renversés. Le coupable peut être Probablement un animal, un enfant, ou un voleur, la tempête. 2- Hypothèses de lecture : a- Si c'est une histoire que ce texte va nous raconter, De quel type sera-t-il? = narratif b- Une histoire obéit généralement au schéma narratif (déjà vu au collège), est-ce qu'on peut trouver ce schéma dans un texte court ?= Peut-être ! c- Si c'est une histoire au passé, quels seront les temps utilisés pour la raconter ? = ceux du récit : imparfait/ passé simple (déjà vus au collège) 3- Repérage d'indices dans le texte : pour vérifier les hypothèses (lecture diagonale) a- Quels sont les personnages du texte ? (repérer d'abord les noms propres) = Les personnages : Mme Lefèvre, Rose, un fermier, les paysans. b- Où se trouvent-ils ?= à la campagne, Normandie, centre du pays de Caux. c- Quels sont les temps verbaux utilisés : imparfait, passé simple, conditionnel (présent) II. Les axes de lecture A-Le rôle des temps dans l'histoire : (petit moment de langue) a- À quoi sert l'imparfait dans le premier paragraphe ? - À présenter les personnages principaux, les lieux. b- À quoi sert le passé simple ? - À présenter les événements importants de cette histoire. c- Quel mot introduit la première phrase au passé simple ?à quoi sert-il ? - «Or», (une nuit : cct ponctuel) à introduire un changement dans l'habitude. d- à quoi correspond ce changement dans le schéma narratif ? - À l'incident (élément modificateur/perturbation) B- Le schéma narratif : ( rappel ) 1- De quoi est constitué un schéma narratif : - Situation initiale incident péripéties dénouement ( état final). 2- Délimitez dans le texte les paragraphes (ou passages) qui correspondraient à ce schéma ! a- Que fait le narrateur dans le premier paragraphe ? il présente les personnages, le lieu et le temps de l'action. Cette présentation correspond à la situation initiale b- Quel est l'événement qui a perturbé la vie des deux personnages ? le vol d'une douzaine d'oignons, cet événement correspond à la deuxième étape du schéma narratif : l'élément perturbateur c- Cet événement en a déclenché d'autres, lesquels ? les voisins arrivèrent, constatèrent, discutèrent. les péripéties. d- Quelle est la solution proposée ? un fermier leur conseilla d'avoir un chien : le dénouement e- Qu'est ce qui a été décidé à la fin ? les deux femmes décident d'avoir un petit chien : (la situation final en projet). III. Synthèse : traces écrites Une histoire obéit généralement au déroulement des étapes d'un schéma narratif . Quand ce schéma s'applique à un petit passage de l'histoire, on parlera alors de séquence narrative. Le schéma narratif comporte : -Une situation initiale : Mme Lefèvre et sa bonne vivaient à la campagne, où elles cultivaient le jardin de la maison ! -Élément perturbateur : Une nuit, on leur vola des oignons. -Des péripéties : Les voisins alertés arrivèrent et discutèrent du vol. Un fermier conseilla aux victimes d'avoir un chien. -Le dénouement : elles décidèrent d'en avoir un petit. -la situation finale : (en projet) IV. Lectures magistrale et individuelles : on ne lit que ce qu'on a compris ! Notes 1-Large bande d'étoffe plissée que les femmes mettent au bas et autour de leurs jupes. Aujourd'hui le falbala, qui paraît dater de la fin du règne de Louis XIV, s'appelle volant. On met aussi des falbalas à des rideaux. 2-Présent de vérité générale, historique. 3-Faire de fausses liaisons : ex : les quatre-z-élèves. 4-Ce qui est ente crochets, c'est du discours indirect libre, (ce que se disent les paysans, puis Mme Lefèvre et Rose).initiation. Nb : ceci est la préparation de la leçon. Son déroulement obéit au rythme de chaque classe. L'essentiel, c'est de doter les élèves d'outils qui leur permettent d'approcher le texte. Ils doivent comprendre que le sens du texte est une construction et non une écriture automatique. LE PERE GORIOT Vu 346 fois évaluation : la ficelle (jour de marché) Vu 557 fois évaluation : Tronc commun Vu 668 fois Le commentaire composé Vu 583 fois Anarchie Vu 239 fois Evaluation-2Bac-Candide Vu 2673 fois Travaux encadrés Vu 2058 fois |